P-au-P, 3 juin 09 [AlterPresse] --- Un programme de maîtrise, visant la formation de cadres pour l’administration publique haïtienne, a été inauguré, ce mercredi 3 juin 2009, à l’Institut Aimé Césaire de la Francophonie pour la gestion dans la Caraïbe (IfgCar), a constaté l’agence en ligne AlterPresse.
Ce programme, qui s’échelonne sur une période de deux ans, rentre dans le cadre de la mise en place de l’Ecole nationale d’administration et de politique publiques (Enapp), prévue par un décret daté du 17 mai 2005 portant révision du statut général de la fonction publique haïtienne.
La première promotion, qui entre en formation en ce mois de juin 2009, est constituée de 22 cadres, issus de différentes institutions publiques.
Prenant la parole à l’inauguration de ce programme, la première ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis réaffirme la détermination de son gouvernement à soutenir un processus de renforcement de la fonction publique haïtienne.
Relevant l’importance d’un tel programme pour les divers secteurs du pays qui attendent de l’Etat des services publics de qualité, la cheffe du gouvernement haïtien indique que l’Ecole nationale d’administration et de politique publiques aura la lourde tâche de préparer des ressources humaines au service de la population.
Michèle Pierre-Louis exhorte les bénéficiaires de ce programme à respecter leur engagement de participer à ce programme qui leur permettra de mieux se positionner dans la frange qui compose l’élite administrative haïtienne.
Le programme de maîtrise en administration publique est supporté par le Canada à travers le Projet d’appui au renforcement de la gestion publique (Pargep).
La mise en œuvre de ce programme est saluée par l’Ambassadeur canadien en Haïti, Gilles Rivard, qui le considère comme un pas vers la modernisation de l’administration publique haïtienne.
Pour sa part, Marcel Proulx, directeur de l’Ecole nationale d’administration publique du Québec (Enap), voit dans ce programme une promesse d’investissement sur l’avenir.
« Investir dans la formation, c’est investir dans l’avenir. C’est un peu comme le geste qui consiste à planter des arbres. Cela suppose que l’on croit, que l’on peut durablement changer les choses en bâtissant peu à peu, à petits pas, une élite de gestion », affirme Marcel Proulx.
Le directeur de l’Enap du Québec en profite pour signaler la contribution d’une cohorte d’intellectuels haïtiens dans la formation des cadres québécois.
En attendant, l’Institut Aimé Césaire de la Francophonie pour la gestion dans la Caraïbe (IfgCar) abrite cette nouvelle école que vient de créer le gouvernement haïtien.
« Les sociétés qui choisissent d’investir dans la formation et dans l’éducation sont des sociétés d’avenir », estime Kinvi Logossah, représentant de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et directeur de l’IfgCar.
Insistant sur la nécessité de former de nouvelles générations de cadres de l’administration publique, le professeur Wilson Laleau, vice-recteur à l’Université d’Etat d’Haïti (UEH), rappelle combien l’actuelle administration publique haïtienne mérite d’être rénovée.
A travers l’Enapp, les autorités haïtiennes se donnent pour mission d’assurer la formation continue des fonctionnaires appelés à soutenir la mise en œuvre du programme de réforme de l’administration et de la fonction publique, piloté par l’Office de management et des ressources humaines (Omrh). [do rc apr 03/06/2009 15 :00]