Milot (Haïti), 19 mai 09 [AlterPresse] --- C’est sur les ruines du Palais de Sans-Souci à Milot (a plus de 250 kilomètres au nord de la capitale Port-au-Prince) que la cérémonie de lancement du 26e « Mémorial Sida à la Chandelle » s’est déroulée, le samedi 16 mai 2009, dans des conditions climatiques difficiles, a constaté l’agence en ligne AlterPresse.
« Together, we are the solution : Ansanm nou se solisyon an » était le thème central des différentes activités qui ont marqué ce 26e Mémorial, interrompu dans un premier temps par des pluies incessantes sur le site touristique de Milot.
Des artistes, tels Emeline Michel, Yole Dérose, Jean Claude D. Chéry, ont rehaussé l’éclat de cette célébration dont la première partie s’est tenue en l’absence de la première ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis.
Présente sur le site de l’événement, Michèle Pierre-Louis a été obligée de vider les lieux à cause de ces pluies incessantes qui menaçaient de boycotter les activités.
La première ministre a, tout de même, eu l’occasion de visiter une exposition d’œuvres artisanales, organisée en la circonstance, et d’observer la marche de jeunes qui a eu lieu.
Après avoir interprété plusieurs titres de son répertoire, la chanteuse Emeline Michel a conscientisé les gens sur la nécessité de lutter contre la pandémie du syndrome immuno-déficitaire acquis (Sida).
« Nous devons croire que nous sommes la solution », a déclaré celle que l’on considère comme « la diva » de la musique haïtienne.
Emeline Michel se dit fière de participer à cet événement d’envergure.
Le journaliste Jean Claude D. Chéry a incarné le rôle du roi Henri Christophe, dans un montage de textes mettant en valeur le Palais de Sans-Souci construit au XIXe siècle par Henri Christophe, l’un des héros de la guerre de l’Indépendance d’Haïti.
Le docteur Réginald Lubin, qui faisait office de maître de cérémonie, a, par la suite, demandé à l’assistance d’allumer les chandelles en l’honneur des disparues et disparus du Sida ainsi que des personnes vivant avec le virus (Pvvih).
Il était déjà 22 heures locales (3:00 am gmt) lorsque le docteur Lubin demanda aux participantes et participants de se rendre à la ville du Cap-Haïtien pour assister aux autres activités devant marquer ce 26e Mémorial.
La cérémonie s’est effectivement poursuivie au local de l’Institut de sauvegarde du patrimoine national (Ispan) au Cap-Haïtien, en présence de la première ministre Michèle Pierre-Louis, des membres du gouvernement, des délégués d’organisations nationales et internationales œuvrant dans la lutte contre le Vih/Sida.
Aucun discours officiel n’a été effectué au cours de cette cérémonie. Après une mise en contexte de Réginald Lubin, la cheffe du gouvernement haïtien, accompagnée de quelques organisateurs, a procédé à l’allumage de la chandelle officielle du Mémorial.
Un geste qui devait être suivi par plus de 110 pays qui organisent cette activité, célébrée pour la première fois à San Francisco (Etats-Unis d’Amérique) en 1983.
C’est la cinquième fois consécutive que le lancement du « Mémorial international Sida à la chandelle » se déroule dans un pays autre que les Etats-Unis d’Amérique qui l’ont accueilli pendant trois fois.
Ce mouvement vise, à la fois, à honorer la mémoire des disparues et disparus du Sida, ainsi qu’à célébrer la vie, explique la docteure Myrna B. Eustache, directrice adjointe de l’organisation haïtienne Promoteurs Objectifs Zérosida (POZ).
Ce mouvement a été répandu en Haïti grâce aux travaux du docteur Eddy Génécé, actuellement hospitalisé.
Pour ce 26e Mémorial, le seul regret de la docteure Eustache, c’est de ne pas pouvoir allumer la grande bougie internationale depuis le site touristique de Milot où se trouve également la Citadelle Laferrière.
La docteure Myrna Eustache de POZ et son collègue Gabriel Timothée (directeur général du ministère de la santé publique) se déclarent, tous deux, satisfaits de la bonne organisation de ce 26e Mémorial.
Cette célébration a également permis aux participantes et participants de mettre des plantules en terre en vue de célébrer la vie et d’honorer la mémoire des disparues et disparus du Sida.
Au cours des dernières années, Haïti se dresse comme un exemple de réussite dans la lutte contre le Vih/Sida, selon le docteur Réginald Lubin qui encourage les jeunes à se faire dépister gratuitement et à avoir une attitude responsable dans les rapports sexuels.
Réginald Lubin informe que l’organisation internationale Abbott Fund, un des partenaires de ce Mémorial, a fait don de 500,000 tests de dépistage au gouvernement haïtien.
Le 26e « Mémorial international Sida à la chandelle » en Haïti a eu lieu sous les auspices de la Global health council (GHC), de POZ, qui a reçu en 2008 le prix Ruban Rose de l’Organisation des Nations Unies sur le Sida (Onusida), du Centre de Communication sur le Sida (Cecosida), et d’autres organisations partenaires. [do rc apr 19/05/2009 15 :20]