P-au-P., 29 oct. 03 [AlterPresse]--- Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) a exprimé sa « très vive inquiétude » à propos de l’affaire Louisma Jonathan, un adolescent de 16 ans, qui aurait été arrêté par des policiers le 14 octobre, battu au Commissariat de Port-au-Prince et soumis à des morsures de chiens.
Dans un communiqué parvenu à AlterPresse, l’UNICEF réclame des autorités haïtiennes « une enquête immédiate sur les circonstances de ces actes de torture présumés de la police » afin d’identifier les responsables, les traduire en justice et appliquer les sanctions prévues par la loi.
L’UNICEF demande également aux autorités de « garantir une réparation adéquate y compris une réadaptation physique et psychologique et la réinsertion sociale de Louisma ».
L’UNICEF rappelle les termes de l’article 37 de la convention relative aux droits de l’enfant, reconnue par l’Etat haïtien. Cet article stipule que « les Etats parties veillent à ce que : a) Nul enfant ne soit soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (Â…) ; b) Nul enfant ne soit privé de liberté de façon illégale ou arbitraire (Â…) ; c) Tout enfant privé de liberté soit traité avec humanité et avec le respect dû à la dignité de la personne humaine, et d’une manière tenant compte des besoins des personnes de son âge (Â…) »
C’est le service d’appel d’urgence du Comité des Avocats pour le Respect des Libertés (CARLI) qui a rendu public le cas de Louisma Jonathan. Les actes dénoncés ont déjà suscité de nombreuses réactions, dont celles du Centre Oecuménique des Droits Humains (CEDH). [gp apr 29/10/2003 18:15]