P-au-P, 28 avril 09 [AlterPresse] --- Des organisations sociales ont lancé, le lundi 27 avril 2009, une série d’activités visant à commémorer à leur manière la journée de l’agriculture et du travail, le vendredi 1er mai prochain, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Dans le cadre de ces activités, une exposition, baptisée « Lit ouvriye ayè ak jodi a : Lutte ouvrière, hier et aujourd’hui », se déroule à la Faculté d’Ethnologie jusqu’au jeudi 30 avril 2009.
Cette exposition sera clôturée par une ambiance culturelle dans l’après du 30 avril, selon les initiateurs regroupés au sein du « Kolektif pou yon lòt premye me : Collectif pour un autre premier mai. »
Des conférences-débats sont également prévues à l’Ecole Normale Supérieure (ENS), à la Faculté d’Ethnologie, à la Faculté des Sciences Humaines (trois entités au sein de l’Université d’Etat d’Haïti à la Bibliothèque Justin Lhérisson et à la Bibliothèque de Décayette (au sud-est de la capitale).
Les conférenciers débattront, entre autres, de la signification nationale et internationale de la date du premier mai et des problèmes rencontrés par le mouvement syndical d’ici et d’ailleurs.
Une manifestation de rues est annoncée pour le vendredi 1er mai à Port-au-Prince. La marche partira aux abords du Palais législatif pour prendre fin sur la place du Champ de Mars, à proximité du palais présidentiel.
Le « Kolektif pou yon lòt premye me » invite le secteur populaire, étudiants, syndicalistes, ouvriers, paysans à participer massivement à cette manifestation.
Traditionnellement, la fête de l’agriculture et du travail est célébrée en Haïti par une foire gastronomique et de production tenue sur la place du Champ de Mars.
En 2009, ces mouvements sociaux pensent qu’une autre forme de commémoration de la date du premier mai est possible dans un pays où les droits des travailleurs sont foulés aux pieds.
A travers ces différentes activités, les membres de ce collectif disent vouloir donner à la fête de l’agriculture et du travail son vrai sens en l’extirpant de la domination bourgeoise et des pouvoirs.
La loi sur le salaire minimum, porté à 200.00 gourdes (il faut aujourd’hui 42.00 gourdes pour un dollar américain) au début de l’année 2009 par la chambre des députés en Haïti, n’est pas encore débattue au Sénat de la république, malgré les revendications du secteur syndical en faveur de ce montant de 200.00 gourdes.
Le « Kolektif pou yon lòt premye me » est formé des organisations : syndicale « Batay Ouvriye : Lutte ouvrière », paysanne « Tèt Kole Ti Peyizan : Union paysanne haïtienne », de la Confédération des travailleurs du secteur public (Ctsp), du Mouvement démocratique populaire (Modep), de la Solidarité des femmes haïtiennes (Sofa), des organisations juvéniles « SAJ Veye Yo » et « Chandèl ». [do rc apr 28/04/2009 11 :30]