Par Wooldy Edson Louidor
P-au-P., 22 avril 09 [AlterPresse] --- Le cinquième Sommet des Amériques, tenu à Port-of-Spain (Trinidad et Tobago) du 17 au 19 avril dernier, a mis en exergue la détermination des pays de la région de l’Amérique latine de rester unie au-delà des différences idéologiques et d’autres facteurs de division.
Les leaders latino-américains et caribéens ont été unanimes à maintenir l’exigence qu’ils ont faite à maintes reprises aux Etats-Unis d’Amérique de lever l’embargo contre Cuba. La réintégration de Cuba au sein de l’Organisation des États Américains (OEA) et sa participation au Sommet des Amériques ont été réclamées avec insistance.
Ils ont continué à manifester leur désaccord avec les mesures adoptées par les Etats-Unis d’Amérique et l’Europe pour faire face à la crise financière mondiale.
Ils ont également insisté sur la nécessité d’opérer une réforme dans l’actuelle architecture financière mondiale pour une plus grande participation dans les espaces de prises de décision.
Cuba, la pomme de discorde pour la signature de la Déclaration finale
Le Cinquième Sommet des Amériques s’est terminée sans que les 34 dirigeants de l’Hémisphère aient pu dégager un consensus sur la Déclaration finale : principale obstacle, la question cubaine.
L’intégration de Cuba dans le Sommet des Amériques et le retour de l’île au sein de l’OEA figure comme l’un des principaux points que bon nombre de dirigeants exigeaient d’inclure dans la Déclaration finale de ce Sommet.
En outre, l’absence de mesures satisfaisantes contre la crise financière mondiale et l’adoption des biocombustibles comme source d’énergie renouvelable constituent d’autres points du document qui ont été contestés surtout par la Bolivie et d’autres pays de l’Amérique du Sud.
En guise de solution résultant d’un compromis entre les leaders du continent, le premier ministre de Trinidad et Tobago Patrick Manning qui jouait le rôle de président du Sommet a dû lui-même signer la Déclaration finale.
Vers une nouvelle configuration des rapports de forces dans l’hémisphère
Le Sommet a confirmé la nouvelle configuration des rapports de force dans l’hémisphère où, comme l’a bien fait remarquer le président américain Barack Obama lui-même au cours de cette rencontre continentale, « il n’y a pas de partenaires senior et de partenaires junior ».
Le principe de la coopération et du respect tend à se substituer à celui de l’interventionnisme et de l’arrogance.
Obama et des leaders latino-américains de gauche, tels Hugo Chávez, Daniel Ortega, Evo Morales, ont manifesté le désir de continuer le dialogue déjà entamé dans le Sommet en vue de résoudre leurs différends et d’initier de nouveaux rapports plus harmonieux.
Le dossier de Cuba reste et demeure une très grande épreuve pour ce dialogue. [wel gp apr 22/04/09 10 :00]