P-au-P, 16 avril 09 [AlterPresse] --- La Plate-forme des organisations haïtiennes de droits humains (POHDH) déclare qu’il est temps de mettre fin à des promesses non tenues en matière d’aide internationale à Haïti.
Les pays donateurs et institutions multilatérales se sont engagés à accorder à Haïti une enveloppe de 324 millions de dollars américains aux termes de la énième conférence des bailleurs tenue à Washington le 14 avril 2009.
Le responsable de la POHDH, Antonal Mortimé, qui se réfère aux diverses conférences des donateurs internationaux déjà réalisées sur Haïti, estime que les bailleurs n’ont jamais respecté leur engagement.
L’important, pour le dirigeant de la POHDH, c’est de mettre en place des programmes qui tiennent compte des besoins des couches les plus vulnérables et qui sont à même de résoudre les problèmes socioéconomiques du pays.
L’établissement des usines de sous-traitance et des zones franches ne va pas résoudre les problèmes du pays, selon le responsable de la POHDH, qui invite les autorités concernées à travailler pour le respect des droits sociaux, économiques et culturels.
« L’aide internationale nous rend beaucoup plus dépendants et constitue un prétexte pour violer nos droits et la souveraineté de notre pays », affirme Antonal Mortimé.
« Comment voulez-vous parler de souveraineté nationale quand c’est la communauté internationale qui finance les élections dans votre pays », s’interroge Mortimé.
Le promoteur de droits humains estime, par ailleurs, que les autorités gouvernementales devraient rendre compte des programmes d’apaisement social ainsi que des fonds décaissés pour des programmes post-cycloniques.
Une enveloppe de 197 millions de dollars a été déboursée par l’État pour réparer les dégâts causés par les quatre ouragans qui ont frappé le pays en été 2008. [do gp apr 16/04/2009 00 :45]
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