P-au-P., 30 oct. 03 [AlterPresse] --- Un regroupement d’Organismes Non-Gouvernementaux (ONG) appelle l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à prendre des mesures de redressement du système commercial multilatéral.
Cet appel a été lancé lors d’une conférence internationale organisée le 14 octobre à Bruxelles, par Solidar, une alliance internationale d’ONGs, en collaboration avec La Coopération Internationale pour le Développement et la Solidarité (CIDS) et Oxfam International.
L’objectif de la conférence de Bruxelles était de trouver une alternative à la conférence ministérielle tenue à Cancun, Mexique, en septembre dernier.
Les participants à la conférence internationale de Bruxelles ont déclaré que la réforme institutionnelle et les négociations sur l’agriculture, le coton et la Résolution de Singapour devraient être les principales priorités de l’OMC, l’Union Européenne et les Etats-Unis.
Les ONGs croient que les déclarations de l’OMC mettent en danger le système de commerce multilatéral. Ils exigent que des mesures de reconstruction soient prises par les grands pour rétablir en urgence la confiance et l’engagement.
Dans un rapport présenté à la conférence, l’ONG Oxfam International a demandé à l’OMC, les Etats-Unis et l’Union Européenne de faire les pas nécessaires pour relancer le processus de négociations avant qu’il soit trop tard. « Sans des pas constructifs sur l’agriculture, l’application des déclarations de Doha serait impossible », écrit Oxfam International.
Les négociations de Doha (Inde - novembre 2001), prévoient de trouver un accord entre les pays développés et les pays en voie de développement d’ici 2005 sur les subventions accordées aux agriculteurs des pays riches.
Dans un document sur la globalisation, communiqué à la conférence, Poul Nyrup Rasmussen, Premier ministre du Danemark et Secrétaire du Parti des Européens Socialistes, a demandé aux Etats-Unis de repenser leur politique sur l’agriculture, qui a été un point capital pour le bloc Européen et les pays en développement depuis le début des négociations.
Poul Nyrup Rasmussen a plaidé en faveur de la formation d’un cops d’assistance indépendante qui serait responsable de la réalisation des objectifs du millénaire de développement.
L’ambassadeur de l’Afrique du sud à l’OMC, Faizel Ismail, a dénoncé la main mise des pays développés sur l’OMC. « L’OMC est généralement menée par les intérêts des pays développés (Â…). Nous avons besoin de plus de règles, de règles justes qui prennent en compte les intérêts des pays en développement », a-t-il indiqué. [rv gp apr 30/10/2003 13:20]