P-au-P, 7 avril 09 [AlterPresse] --- Des représentants de plusieurs
pays des Nations Unies appellent la communauté internationale à s’engager davantage en Haïti en vue d’aider le pays à faire face à ses difficultés.
Intervenant au cours d’un débat au Conseil de sécurité de l’Onu le 6 avril en cours, ces représentants souhaitent que la prochaine Conférence des donateurs (Washington, 13/14 avril) soient l’occasion pour Haïti de trouver les moyens adéquats pour mettre en œuvre son programme de développement socioéconomique.
Pour Hédi Annabi, chef civil de la Mission des Nations Unies pour la
stabilisation en Haïti (Minustah), la Conférence permettra de combler les attentes du gouvernement, qui a besoin de 125 millions de dollars pour l’année fiscale en cours.
De l’avis de Susan Rice, représentante des Etats-Unis, la conférence
des bailleurs devra permettre aux partenaires internationaux d’évaluer
les faiblesses budgétaires d’Haïti et de mieux cibler les besoins en
matière de santé, d’éducation et d’emploi.
Le représentant de la Croatie, Vice Skračič, espère que l’aide
internationale contribuera à combler les faiblesses budgétaires
et à soulager la souffrance des 3 millions de personnes menacées par
l’insécurité alimentaire.
Il a en ce sens préconisé l’élimination des obstacles aux
investissements dans l’île, par l’établissement de zones franches.
La prochaine Conférence des donateurs devrait être un moyen pour Haïti
d’avoir accès aux ressources nécessaires à la mise en œuvre de son
programme de développement socioéconomique, selon Christian Ebner,
représentant de l’Autriche.
Sylvie Lucas, présidente du Conseil économique et social (ECOSOC),
rappelle les recommandations du Groupe consultatif spécial sur Haïti,
créé par l’ECOSOC.
Ce Groupe a notamment recommandé une meilleure planification du
développement et une coordination accrue de l’aide internationale.
Dans ce contexte, Sylvie Lucas pense qu’il est urgent et nécessaire
que la Conférence des donateurs mobilise une nouvelle fois la
communauté internationale et contribue au développement du pays sur le
court, le moyen et le long termes.
Le représentant d’Haïti, Léo Mérorès, considère cette conférence comme
une étape importante de la mise en œuvre de la feuille de route que
constitue le Document de stratégie nationale pour la croissance et la
réduction de la pauvreté (Dsncrp).
Cette conférence, selon le diplomate haïtien, devrait apporter
« un souffle nouveau » et permettre au pays de « repartir sur d’autres bases
économiques plus stables. »
Ces propos ont été tenus après la présentation d’un rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur la Minustah.
Dans son exposé, Ban Ki-moon juge essentiel de trouver des moyens pour
renforcer l’ensemble des capacités du pays en matière d’administration
et de gouvernance et pour améliorer l’aptitude du gouvernement à
fournir les services de base à la population, « facteur indispensable
à la stabilité ».
Cayenne, Brasilia, Port-au-Prince et Madrid ont déjà accueilli dans les dernières années des conférences de bailleurs de fonds sur Haiti. [do gp apr 07/04/2009 12 :42]
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