P-au-P, 3 avril 09 [AlterPresse] --- Les autorités haïtiennes ont lancé, le vendredi 3 avril 2009, un « Guide d’assistance légale ou d’aide judiciaire en faveur des femmes et filles violentées », au cours d’une cérémonie circonstancielle tenue au ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (Mcfdf), constate l’agence en ligne AlterPresse.
Le lancement de ce document coïncide avec la Journée nationale du mouvement des femmes haïtiennes, célébrée le 3 avril en Haïti depuis une grande mobilisation nationale de femmes en 1986.
Ce guide est présenté comme « un moyen de sensibilisation et de vulgarisation devant permettre aux femmes et aux filles victimes de violence de mieux s’adresser à la justice pour pouvoir obtenir réparation ».
Marie Laurence Jocelyn Lassègue, ministre à la condition féminine, considère ce guide comme un outil au service des intervenants et professionnels du droit œuvrant dans l’accompagnement des femmes et filles violentées.
« Il vient renforcer les progrès déjà réalisés dans la lutte contre les violences faites aux femmes et facilitera certainement le travail », indique la titulaire du Mcfdf.
Agir contre la violence faite aux femmes est une politique que mène l’Etat haïtien depuis 2004 en vue d’apporter des réponses concrètes et soutenues à ce fléau, selon Marie Laurence Jocelyn Lassègue.
La ministre à la condition féminine et aux droits des femmes déclare noter des avancées significatives, dans la mesure où l’Etat se dote de mécanismes appropriés pour atteindre les objectifs fixés en ce sens.
Comme progrès significatifs, la titulaire du Mcfdf cite, entre autres, l’adoption d’un décret renforçant les peines pour le crime de viol, la mise en place d’un plan national de lutte contre les violences faites aux femmes ainsi que l’établissement d’un centre d’hébergement pour accueillir les femmes victimes et leurs enfants.
« Le silence, les tabous et la peur, qui entouraient le phénomène de la violence, sont cassés. Plus la confiance dans les institutions se renforce, plus les progrès feront tâche » estime Jocelyn Lassègue, vingt-trois ans après l’adoption de la journée du 3 avril.
La ministre à la condition féminine invite les citoyennes et les citoyens à assumer leurs responsabilités de dénoncer les violences et de soutenir les victimes.
Il incombe à l’Etat, précise Marie Laurence Lassègue, de prévenir les violences, protéger les victimes et mettre en place des structures stables pour les accompagner. [do rc apr 03/04/2009 14 :45]