P-au-P, 23 mars 09 [AlterPresse] --- Le porte-parole de l’Organisation du peuple en
lutte (OPL) et député de Dame-Marie (sud-ouest), Jean Acklush Louis-Jeune, affirme
que son parti est très préoccupé par les activités entreprises par le Conseil
électoral provisoire (CEP) dans le cadre du processus électoral visant le
renouvellement du premier tiers du Sénat.
Sans préciser lesquelles, le parlementaire dit relever des failles dans certaines
mesures adoptées par le CEP dans le cadre de la préparation de ce scrutin prévu pour
le 19 avril 2009.
Dans une interview accordée à AlterPresse, Acklush Louis-Jeune questionne l’indépendance et la crédibilité de l’institution
électorale à réaliser ces élections pour les 12 sièges vacants au Sénat. Il qualifie
même le processus électoral de "désordre généralisé".
Le député de Dame-Marie dénonce la mainmise que le pouvoir en place aurait sur le
processus électoral tout en affirmant que le gouvernement aurait fourni une
assistance financière à des candidats issus de la plate-forme politique Lespwa.
« Durant les trois jours du carnaval, le ministère de l’Intérieur a donné à chaque
candidat de Lespwa par le biais des organisations un million de gourdes », affirme
Jean Acklush Louis-Jeune, sans toutefois préciser sa source.
Il attire l’attention sur la pratique de corruption qui existe à tous les niveaux
dans le pays et questionne particulièrement la provenance des fonds utilisés par
certains politiciens qu’il accuse de corruption.
Acklush Louis-Jeune dénonce également les difficultés rencontrées par l’OPL pour se
lancer dans la campagne électorale qui ont trait au financement des candidats et à
la sécurité de ces derniers. A ce propos, il rappelle un incident récent qui s’était
produit à Pestel lorsqu’un candidat de sa formation a été agressé par un groupe
d’individus.
Des sanctions contre Bourjolly
Revenant sur l’évènement qui avait perturbé la convocation de la première ministre
Michèle Pierre-Louis accompagnée de quelques membres de son gouvernement devant le
parlement, Acklush Louis-Jeune a déclaré souscrire à l’idée de sanctionner son
collègue de la commune d’Aquin (sud), Emmanuel Fritz-Gérald Bourjolly, de la Fusion
des sociaux-démocrates, pour son comportement jugé inacceptable par ses pairs.
En pleine séance, le député Bourjolly a brisé le micro du président de la Chambre
des députés ainsi que celui destiné aux membres du gouvernement. Le parlementaire a
posé un tel acte après que le président de la Chambre basse eût refusé de lui
accorder la parole.
« Je suis favorable à des sanctions contre Bourjolly », déclare le député Acklush
Louis-Jeune qui participait à une émission sur Radio Kiskeya. Le porte-parole de
l’OPL estime que le pays est en panne de modèle.
« Je suis frustré », indique Acklush Louis-Jeune, qui dit reconnaître que son
collègue de la Fusion des sociaux-démocrates a un tempérament impulsif.
Poursuivre les corrupteurs et corrompus
Acklush Louis-Jeune s’est d’autre part réjoui de l’arrestation, la semaine dernière,
de Sandro Joseph, ancien directeur général de l’Office national d’assurance
vieillesse (ONA), pour son implication présumée dans des cas de malversation.
Le député de l’OPL pense qu’il y a une ‘’main cachée’’ derrière cette arrestation
mais juge toutefois nécessaire de poursuivre d’autres dignitaires qui sont proches
de Sandro Joseph et qui l’ont lâché aujourd’hui.
Avec l’arrestation de Sandro Joseph, Acklush Louis-Jeune pense que « c’est le procès
du régime » au pouvoir qui est lancé. [do mm gp apr 23/03/2009 14 :45]
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