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Haïti- Université : Inauguration, en avril, des nouveaux locaux de l’Institut de la francophonie pour la gestion dans la Caraïbe

2009 serait l’année expérimentale pour la nouvelle génération de bourses de mobilité francophone pour une mise au niveau doctorat des professeurs de l’IFGcar.

Une initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (Ifadem) devrait être mise en place dans la région de Jacmel (Sud-Est) et des Cayes (Sud d’Haïti).

Par Marie Visart

P-au-P, 17 mars 09 [AlterPresse] --- L’Institut de la Francophonie pour la gestion dans la Caraïbe (IFGCar) inaugurera, le 8 avril 2009, ses nouveaux locaux (dont le campus et l’édifice) à l’est de la capitale haïtienne, apprend l’agence en ligne AlterPresse.

Créé en 2006, sous l’impulsion de la République d’Haïti, par un consortium de trois établissements, l’université d’Etat d’Haïti, l’université Quisqueya et l’université française des Antilles et de la Guyane, l’IFGCar, à vocation régionale et internationale, a pour principal objectif de former des spécialistes en management d’entreprises et d’administrations publiques.

Hissé sur une colline située sur la route de Canapé Vert, à l’est de Port-au-Prince) l’édifice de l’Institut - conçu par un architecte haïtien - se distingue par son architecture moderne avec une vue imprenable sur la baie de Port-au-Prince.

Encore en chantier, des ouvriers s’activent afin de permettre l’accueil effectif de 57 étudiants, inscrits à la formation, qui se trouvent actuellement dans des locaux provisoires, observe AlterPresse.

« En Haïti, la promotion actuelle comporte 8 étudiants étrangers, signe de son attractivité et de sa qualité, car les diplômes délivrés sont reconnus sur la scène internationale », souligne Kinvi Logossah, directeur du bureau Caraïbe de l’Agence universitaire de la francophonie (Auf) et de l’IFGCar.

A l’issue du diplôme de formation aux niveaux maîtrise et doctorat, des postes sont offerts aux diplômés avec des salaires concurrentiels afin d’éviter la fuite des cerveaux.

« La première promotion, diplômée en septembre 2008, comprenait 22 étudiants, dont la plupart ont eu du travail immédiatement après leur diplôme et certains ont reçu 4, voire 5 propositions », explique Jean-Pierre Asselin de Beauville, vice-recteur honoraire de l’Auf.

Parmi eux, peu ont quitté le pays, car un contrat moral les oblige à revenir travailler dans leur pays d’origine, poursuit de Beauville.

Cette institution obtient de bons résultats, ce qui va obliger les autres universités à la concurrencer en améliorant leurs offres de services pour permettre le développement du pays, estime-t-il.

Le coût d’inscription administratif annuel s’élève à 1,000 dollars américains, ce qui correspond au 10 e du coût de formation par étudiant.

L’appel aux candidatures régionales et internationales, diffusé sur le site de l’Auf, a été lancé le 15 mars. Environ 20% de demandes de bourses sont acceptées, après examen des dossiers par les commissions référées.

« Les deux dernières années, sur 45% des bourses distribuées en maîtrise et doctorat, 85% ont été attribuées à des Haïtiens », explique Logossah.

Ce projet de formation, réalisé conjointement avec l’Auf, l’Etat haïtien et d’autres institutions contributrices, reçoit un financement à hauteur d’un million trois cent milles euros.

Prochainement, l’institut compte offrir des spécialisations en tourisme, banque, finance
et assurance. D’autres projets novateurs, mis en place par l’Auf, sont en cours d’expérimentation.

L’initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (Ifadem) va être mise en place dans la région de Jacmel (Sud-Est) et des Cayes (Sud).

Mais, également, 2009 est l’année expérimentale pour la nouvelle génération de bourses de mobilité francophone, qui permettra une mise à niveau des professeurs de l’université au standard international, le doctorat.

La formation continue des employés du secteur communal, territorial, est prévue afin d’améliorer leur niveau et contribuer au développement durable de la société haïtienne.

Les problèmes d’aspect matériel et technique seront résolus, mais les aspects politiques et culturels peuvent entraver la bonne marche de ce programme.

Ayant son siège à Montréal, l’agence universitaire de la francophonie comprend 685 établissements supérieurs, constituant l’un des plus grands réseaux d’instituts universitaires dans le monde. [mv rc apr 17/03/2009 0:00 ]