P-au-P, 10 mars 09 [AlterPresse] --- Le président haitien René Préval a lancé un pressant appel à la solidarité de la communauté internationale à l’occasion de la visite en Haiti les 9 et 10 mars du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon et de l’ancien président des États-Unis, William Clinton.
« Nous avons plus que jamais besoin de la solidarité de la communauté internationale pour renforcer la détermination des Haïtiens dans leur lutte pour la stabilité, la paix et le bonheur », lance Préval dans la soirée du 9 mars, lors d’une conférence presse conjointe avec Ban Ki-moon et Clinton.
Préval décrit un tableau sombre de la situation d’Haiti, qui a connu en 2008 trois grands chocs qui ont fragilisé sa situation socioéconomique. Il s’agit, selon le chef d’État haitien, de la crise pétrolière qui a secoué le monde, l’augmentation des prix des denrées alimentaires et les quatre ouragans qui ont balayé le pays en août et septembre 2008.
Ces « zones de choc de 2008 » ont cassé la dynamique qui a permis, en 2 ans, de maitriser l’inflation, d’obtenir la croissance du PIB après de nombreuses années de chute continue et d’améliorer la situation de l’emploi, soutient Préval.
Aujourd’hui, « la tâche plus ardue », confie le chef de l’Etat haïtien, soulignant au passage que pour l’exercice fiscal 2008-2009, l’aide budgétaire internationale à Haïti est diminuée de plus de 40%.
Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, et l’ancien président américain, William Jefferson (Bill) Clinton, ont appelé la communauté internationale à s’engager davantage en Haïti en vue de la reconstruction du pays.
« Haïti demeure pour moi une priorité », déclare Ban Ki-moon en visite à Port-au-Prince les 9 et 10 mars 2009, en compagnie de William Clinton.
Ban Ki-moon et Clinton déclarent prendre acte des progrès qui ont été réalisés en Haïti, notamment en matière de sécurité publique, de stabilité politique et de bonne gouvernance économique.
L’ex-président démocrate William Clinton et le numéro un de l’ONU plaident en faveur de l’investissement étranger en Haïti en vue d’alléger la souffrance de la population.
« Nous voulons que cela change en Haïti et c’est un devoir pour nous », déclare Clinton.
Selon l’ancien président américain, Haïti se trouve aujourd’hui dans une situation qui lui permet de réaliser des progrès plus rapides qu’au cours des deux dernières décennies. Voilà pourquoi, Clinton invite les Haïtiens à se tourner vers l’avenir.
« L’avenir sera meilleur que le passé », déclare Clinton, faisant allusion à des centaines de partisans Lavalas qui étaient massés devant le palais présidentiel pour réclamer le retour au pays de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide.
Ban Ki-moon, qui croit nécessaire de « redonner espoir au pays pour qu’il sorte de ce cycle infernal », promet de tout mettre en œuvre lors de la prochaine conférence des bailleurs pour inciter la communauté internationale à s’engager davantage en Haïti.
Cette conférence doit se tenir en avril 2009 à Washington sous les auspices de la Banque interaméricaine de développement (BID) et du secrétaire général des Nations Unies. [do gp apr 10/03/2009 10 :30]