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Haïti-Environnement : Des activités de pluie qui suscitent déjà l’inquiétude

P-au-P, 2 mars 09 [AlterPresse] --- Alors que la saison des précipitations n’a pas encore véritablement commencé, des activités de pluies, enregistrées en février 2009 dans plusieurs départements géographiques d’Haïti, sont venues affecter diverses couches de la population, notamment dans la zone métropolitaine de la capitale, constate l’agence en ligne AlterPresse.

La direction de la protection civile (Dpc) est en train de collecter les données, tirées d’une enquête effectuée dans les différentes communes de Port-au-Prince, en vue de déterminer le nombre de personnes sinistrées et l’ampleur des dégâts, indique à AlterPresse une source informée.

A Port-au-Prince, la circulation automobile et piétonne paraît particulièrement difficile sur plusieurs artères, en raison du fait que la pluie tombe, toujours tous les soirs, depuis environ une semaine.

Ce qui laisse planer l’inquiétude au sein de nombreuses familles vivant dans des zones fragiles, tant la situation environnementale ne s’est pas améliorée après la série des 4 cyclones successifs d’août et de septembre 2008.

Plusieurs rues de la capitale croupissent sous les alluvions à cause de ces averses enregistrées nuitamment. Certaines rues sont trouées par le débordement des eaux de pluie en provenance des bassins versants.

Dans d’autres artères, ce sont des tonnes de détritus qui s’amoncellent et qui commencent par dégager des odeurs nauséabondes, au vu et au su des autorités municipales chargées d’assainir les rues.

Ces déchets sont, la plupart du temps, jetés sur la chaussée par des ménages ne disposant pas d’un service de collecte des fatras.

Dans certains quartiers surplombant la capitale, les ménages profitent de l’écoulement des eaux pour déverser les ordures dans les ravins.

Durant tout le dernier week-end de février 2009, la route de Carrefour (périphérie sud de la capitale) était, pour le moins, impraticable depuis Martissant, où le transport des personnes se faisait, de manière bizarre, à partir de brouettes.

La circulation automobile représente dans cette zone un véritable casse-tête. Un agent de la police nationale, qui se rendait à Carrefour samedi soir (28 février), affirme avoir été obligé de rebrousser chemin en raison de l’épaisseur des marécages.

La situation est, par endroits, encore plus pénible pour les piétonnes et piétons qui se devaient de jouer à la marelle, au milieu parfois de mares d’eau boueuse et pestilentielle, pour se frayer un chemin.

C’est surtout le cas dans le secteur nord de la capitale, dans les parages de la grande agglomération de Cité Soleil, mais aussi dans le secteur sud, à partir de la rue Joseph Janvier.

Dans la zone du bicentenaire, en allant vers le Sud du pays, la situation a empiré avec plusieurs canaux d’évacuation déjà bouchés.

Le panorama n’est pas différent dans certaines villes de province où plusieurs millimètres de pluies sont régulièrement enregistrés depuis mi-février 2009.

La ville des Gonaïves (Artibonite, Nord) est couverte de boues dans certaines artères, tandis que les séquelles des inondations meurtrières de septembre 2008 sont toujours présentes chez la population qui n’a pas la quiétude d’esprit au moment des précipitations.

Dans l’intervalle, la journée mondiale de la protection civile a été célébrée, le dimanche 1er mars 2009, autour de la « Protection civile : information préventive et techniques de communication ».

L’information préventive constitue la première mesure de la chaîne de protection des populations, selon l’Organisation internationale de la protection civile (Oipc). [do rc apr 02/03/2009 15 :00]