P-au-P, 14 févr. 09 [AlterPresse] --- Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, le 13 février 2009, un prêt de 36,6 millions de dollars supplémentaires à Haïti pour atténuer les effets négatifs de la série de cyclones survenus en 2008 et du ralentissement de l’activité mondiale.
A partir de cette décision du Conseil d’administration du FMI, Haïti doit recevoir un décaissement immédiat d’un montant équivalent à environ 35,8 millions de dollars américains, ce qui porte le total des décaissements à 136,1 millions de dollars, selon un communiqué de cette institution financière internationale consulté par AlterPresse.
Le Conseil d’administration a aussi accordé une dérogation pour le non-respect d’un critère de réalisation quantitatif de septembre 2008, à savoir un léger écart du crédit net de la banque centrale au secteur public non financier par rapport au critère fixé, poursuit le communiqué.
Le directeur adjoint du FMI, Takatoshi Kato, a tenu à « féliciter les autorités haïtiennes d’avoir préservé la stabilité macroéconomique et progressé dans l’application des réformes structurelles en 2008, en dépit des graves chocs qu’a subis l’économie ».
« La montée des prix de l’alimentation et des carburants et les troubles politiques qui ont suivi ont fortement entravé l’action de l’État, tandis qu’une succession de cyclones et de tempêtes tropicales ont causé des pertes économiques sans précédent », souligne Takatoshi Kato.
Haïti, selon le responsable du FMI, devrait obtenir un allégement de sa dette d’ici la fin du premier semestre 2009.
« Pour préserver la viabilité de la dette, les autorités devront faire preuve de prudence en ce qui concerne les nouveaux emprunts et mener une politique économique qui encourage la croissance et la diversification des exportations », affirme Kato.
Le directeur adjoint du FMI, qui indique que « Haïti continuera de faire face à des difficultés », estime que « la situation politique et sociale demeure fragile, les effets des chocs climatiques sont persistants, et le ralentissement de l’économie mondiale devrait peser sur les envois de fonds de l’étranger et les exportations ».
Lors d’une récente visite à Washington, le président René Préval a eu des entretiens avec des responsables d’institutions financières internationales dont ceux du FMI. [do gp apr 14/02/2009 01 :00]