P-au-P, 13 févr. 09 [AlterPresse] --- Le directeur national de l’organisme de droits humains Justice et Paix, Jean Hanssens, a estimé ce 13 février que « la prolifération des armes de poing demeure une menace » à Port-au-Prince.
« Les armes illégales n’ont jamais été saisies, et les armes en usage ne sont pas enregistrées », dénonce le père Hanssens lors de la présentation d’un rapport, faisant état de 259 personnes victimes de violence durant les 3 derniers mois de l’année dernière.
Dans des secteurs, tels Fort Touron, La Saline (au Nord de la capitale), Martissant, Fontamara et Carrefour (au Sud), le directeur national de Jilap indique qu’il règne un degré de violence et des bandes armées tentent de se reconstituer.
Pour lutter efficacement contre ces violences, la Commission nationale Justice et Paix recommande « un désarmement conséquent dans le pays », la constitution d’ « une force publique pour assurer la sécurité des personnes », l’adoption d’une politique de « justice sociale dans le pays » et des mesures visant à contrôler davantage le trafic routier.
Des dispositions doivent également être prises pour renforcer la production agricole, prévenir les catastrophes naturelles et empêcher la construction anarchique, ajoute Justice et Paix.
Selon le rapport de Jilap, en octobre 2008, le père Jean Hanssens, directeur national de Jilap, affirme avoir enregistré 50 victimes de violence. Dix-sept d’entre elles sont mortes par balles et 7 suite à des accidents de la route.
Le mois de novembre est celui où il y avait le plus de victimes, selon le rapport de Jilap précisant que 148 personnes sont décédées, dont 17 par balles, 99 dans l’effondrement d’une école, 7 victimes d’accidents de la circulation et un cas de suicide.
Quelque 61 morts sont dénombrés en décembre 2008 à Port-au-Prince et dans ses zones environnantes. Vingt d’entre eux ont été tués par balles, 5 par arme blanche et 11 victimes d’accidents de la circulation. Parmi ces victimes, le père Jean Hanssens dit identifier 14 femmes et 3 enfants.
Ce chiffre porte à 259 le nombre de victimes de violence urbaine à la capitale haïtienne, dont 54 morts par balles, durant les trois derniers mois de l’année dernière.
Par ailleurs, Jilap estime inhumaines les conditions de vie des personnes incarcérées dans les prisons haïtiennes. Ces citoyens, selon Justice et Paix, sont victimes de violence dans les centres de détention.
Le père Jean Hanssens déclare constater que l’Etat n’est pas en mesure de « s’occuper convenablement de ces 8.000 citoyens et citoyennes qui sont sous sa responsabilité directe en détention ». [do gp apr 13/02/2009 14 :20]