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Haïti/Sénatoriales : Les conseillers électoraux rencontrent le président René Préval

P-au-P, 11 févr. 09 [AlterPresse] --- Les membres du Conseil électoral provisoire (Cep) se sont entretenus mardi (10 février 2009) avec le président René Préval autour de la réalisation des prochaines élections sénatoriales partielles, rapporte Frantz Bernadin, porte-parole du Cep.

Avec le chef de l’Etat, les conseillers électoraux ont défendu la légalité des mesures jusqu’ici adoptées par l’institution électorale dans le cadre de sa mission.

« La rencontre s’est déroulée autour de la dimension légale des décisions du Conseil électoral. Le chef de l’Etat promet de ne pas s’immiscer dans les attributions du CEP », explique Bernadin.

Selon le porte-parole de l’organisme électoral, le président René Préval apprécie beaucoup le travail des conseillers électoraux.

La semaine dernière, le Cep a publié une liste de 65 candidats agréés (sur 105 inscrits) pour participer aux sénatoriales du 19 avril 2009.

Les 16 personnalités représentant le parti Fanmi Lavalas, scindé en deux branches, ont été mises hors jeu.

Le Cep déclare relever des problèmes d’authentification dans un mandat présenté par une faction de Fanmi Lavalas, dirigée par le docteur Maryse Narcisse. Ce mandat, dont une copie a été soumise au Cep, porte la signature de l’ancien président Aristide, en exil en Afrique du Sud.

« Ce mandat est contesté par l’autre branche du parti », souligne Frantz Bernadin.

Selon la charte fondamentale du parti, un candidat sur trois présentés par l’organisation Fanmi Lavalas doit être une femme. Et il incombe au représentant national du parti de choisir les candidats de concert avec les coordinations, rappelle Bernadin.

Le rejet de la candidature des membres de Fanmi Lavalas par le CEP a suscité des préoccupations au niveau international.

« La position du Cep est une position de principe », souligne Frantz Bernadin.

« La décision du Conseil est ferme, la décision du Conseil n’a pas de recours, elle est sans appel », martèle le porte-parole de l’institution électorale.

Depuis lundi (9 février), des candidats évincés défilent au siège du Conseil électoral à Delmas 38 (Nord de la capitale) à la recherche d’explication sur les raisons qui ont poussé le Cep à rejeter leur candidature.

Ce va-et-vient des candidats écartés fait suite à une décision du Cep d’ouvrir un bureau de doléances devant recevoir les plaintes des malheureux aspirants sénateurs.

« Au moment opportun, la presse sera informée de ce que le Cep va faire avec les doléances », soutient Frantz Bernadin en précisant que le bureau de doléances a une dimension technique et administrative. [do gp apr 11/02/2009 12 :30]