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Haïti/Sénatoriales 2009 : Délai de contestation jusqu’au 13 février pour les candidats écartés

Le Cep revendique son indépendance dans ses prises de décision

P-au-P, 10 févr. 09 [AlterPresse] --- Les candidats écartés aux sénatoriales du 19 avril 2009 ont un délai jusqu’au 13 février 2009 pour faire valoir leurs revendications et contestations, indique une note de presse de l’organisme électoral transmise à l’agence en ligne AlterPresse

« Un bureau de doléances est désormais ouvert au siège social du Cep » aux fins de recevoir, en personne, les candidats aux sénatoriales d’avril 2009 en quête des raisons du rejet de leur candidature, annonce l’institution électorale.

Avec cette nouvelle disposition, les 40 candidats évincés, par décision du Conseil électoral provisoire (Cep), rendue publique dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 février 2009, sont en mesure de connaître les raisons du rejet de leur candidature, selon une nouvelle décision adoptée le lundi 9 février.

Le Conseil électoral place cette démarche dans le cadre du dialogue initié avec tous les partis politiques par l’institution électorale dès sa formation.

Une telle démarche, explique le Cep, vise à consolider les acquis du processus électoral, engagé sur la base de l’ouverture et de la transparence dans un esprit démocratique.

Dans sa note de presse, l’institution électorale ne précise pas dans quelle mesure les candidats écartés peuvent réintégrer ou non le processus électoral.

Quelques 40 candidatures, dont 16 du parti Fanmi Lavalas, ont été rejetées par le Conseil électoral sur une liste de 105 personnalités inscrites pour participer aux prochaines élections sénatoriales visant à combler les 12 sièges vacants au Sénat.

Le rejet des candidatures du parti Fanmi Lavalas – qui utilise généralement, selon les observateurs, une stratégie politique de victimisation pour se mettre à l’avant-scène – a provoqué des remous dans le milieu politique, y compris chez les partisans de cette formation politique.

Craignant une éventuelle impasse et d’autres conséquences imprévisibles dans la marche du pays, d’aucuns s’interrogent pourquoi un mandat, délivré à une fraction de ce parti depuis avril 2004, n’a été finalement produit que le samedi 7 février 2009, environ 24 heures après la sentence de l’organisme électoral.

A la limite du droit d’ingérence – « justifié par leur apport économique au processus", affirment certains -, les missions diplomatiques des Etats-Unis d’Amérique, du Canada et du Chili ainsi que l’Organisation des Etats américains (Oea) et la Mission des Nations Unies de stabilisation en Haïti (Minustah), tout en demandant implicitement la participation de Fanmi Lavalas aux prochaines sénatoriales, ont ouvertement pris position contre le verdict du Cep et en faveur de l’inclusion du secteur lavalas dans le processus des sénatoriales.

Toujours est-il que l’organisme électoral, dans une autre note en date du 9 février et signée de son président Frantz Gérard S. Verret, affirme sans appel la décision prise « dans un pays souverain », « qu’il reste et demeure une institution indépendante déterminée à fonder toutes ses décisions sur les prescrits de la Constitution et des lois d’un pays souverain ».

A signaler que les ambassades américaine, canadienne et française, accréditées en Haïti, ont renouvelé, la semaine dernière, leurs consignes de sécurité, de vigilance et de prudence à l’endroit de leurs ressortissantes et ressortissants face à d’éventuels risques de violence susceptibles d’être enregistrés sur le territoire national caribéen. [do rc apr 10/02/2009 9:00]