Actualisation le 8 fev. 09 à 12 :00
P-au-P., 7 fev. [AlterPresse] --- Des centaines de partisans du parti Famille Lavalas ont manifesté ce 7 février à Port-au-Prince contre la décision du Conseil Électoral Provisoire (CEP) de rejeter les 16 membres du parti de l’ex président Jean Bertrand Aristide, qui aspiraient à prendre part aux élections sénatoriales partielles du 19 avril.
« Il n’y aura pas d’élections sans la participation de Famille Lavalas », ont scandé les manifestants qui portaient une banderole réclamant la réintégration de leur parti au processus.
L’institution électorale a publié dans la nuit du 5 au 6 février la liste des 65 candidats admis à concourir pour 12 des 30 sièges du Sénat.
Conduisant la manifestation, René Civil, figure connue du secteur lavalas, demande au CEP de se ressaisir et de revenir sur sa décision.
Encadré par la police, les manifestants, partis de Cité Soleil (périphérie nord), sont parvenus au centre de la capitale, sans qu’aucun incident n’ait été signalé.
La décision du CEP a continué à provoquer des réactions, entre autres, de la part de ceux qui ont été écartés.
Au total, à part les membres de Famille Lavalas, 24 autres personnes ont été exclues de la compétition, dont l’ancien haut gradé de la police et dirigeant du mouvement rebelle contre Aristide en 2004, Guy Philippe.
Dans des interviews à la radio, Philippe exprime sa « surprise » et affirme avoir été écarté pour « raison d’État » et non parce qu’il ferait l’objet d’un mandat d’arrêt international.
L’ambassade des États-Unis à Haïti a exprimé le 6 février sa « grande préoccupation » et « encourage fermement tous ceux qui sont impliqués dans la mise en place de ces élections, de garder les portes ouvertes au dialogue et aux débats en vue d’assurer que ces prochaines élections se réalisent dans la transparence et soient accessibles à tous ».
Dans le même sens, l’ambassade du Canada a manifesté son « inquiétude » et « encourage les autorités haitiennes à maintenir un espace de dialogue pour parvenir à un compromis ».
Pour sa part, l’Organisation des États Américains (OEA) a demandé « la prolongation la période d’inscription des candidats pour que les irrégularités relevées au niveau des dossiers de certaines organisations puissent être corrigées et que tous les partis puissent participer normalement aux prochaines sénatoriales ». [gp apr 07/01/2009 15 :00]