Español English French Kwéyol

Haïti / sénatoriales : Le parti de l’ancien président Jean Bertrand Aristide mis hors jeu

P-au-P., 06 fév. 09 [AlterPresse] --- Fanmi Lavalas écarté de la course aux sénatoriales du 19 avril.

C’est ce qui ressort de la liste définitive des candidats agréés publiée par le Conseil électoral provisoire dans la nuit du 5 au 6 février (2009).

On retrouvait plusieurs candidats de ce parti qui briguaient un même poste dans plusieurs départements du pays.

Jusqu’à ce jeudi (5 février 2009), le sénateur Rudy Hériveaux accusait le CEP d’entretenir la confusion dans ce dossier, précisant que le docteur Maryse Narcisse et lui sont les véritables représentants du parti habilités à inscrire des candidats pour les prochaines joutes.

Autre candidat évincé : le PDG de Cœurs Unis David Chéry qui était en lice sous le parapluie de l’Alliance pour l’avancement d’Haïti (ALAH).

Fin de course également pour le dirigeant du Front pour la reconstruction nationale (FRN), Guy Philippe.

En revanche, on retrouve parmi les candidats agréés les candidats de Lespwa, la plateforme au pouvoir, et ceux de l’Union des citoyens pour la démocratie, le développement et l’éducation (UCADDE), une plateforme réputée proche du chef de l’État.

Ces derniers temps, des parlementaires et partis politiques ont accusé un conseiller électoral, Rodol Pierre, d’avoir cherché à intégrer des membres de l’UCADDE au sein de l’appareil électoral. Accusation qui a été rejetée par la plateforme concernée.

Sur les cent cinq postulants inscrits, quarante ont donc été écartés de la course.

À l’approche de la publication définitive de la liste des candidats agréés, les autorités ont établi un fort dispositif de sécurité dans les parages du siège principal du CEP, à Delmas (Est de Port-au-Prince).

Dans le périmètre de sécurité, on a remarqué notamment ces dernières quarante-huit heures des chars blindés, des casques bleus et policiers anti-émeute haïtiens.

Sur les cent cinq candidats initialement en lice, plusieurs ont fait l’objet d’accusations de meurtre, de tentative d’assassinat et de trafic de drogue.

Mercredi (4 février 2009), l’organisme électoral avait, par le biais de son porte-parole fait savoir qu’il revenait à la police et la justice de fournir la preuve de poursuite pénale contre les candidats contestés.

Le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) avait mis le CEP en garde contre le danger de transformer le Sénat de la République en un repaire de bandits. [vs apr 06/02/09 11:30]