P-au-P, 30 janv. 09 [AlterPresse] --- La présidence haïtienne du conseil des ministres de l’Association des Etats de la Caraïbe (AEC) durant l’année 2008 a été un « succès » en ce sens qu’elle a permis d’aborder des questions relatives à l’amélioration des conditions de vie dans la région, selon le chancelier haïtien, Alrich Nicolas.
« Nous sommes heureux de passer le flambeau sans qu’un accident majeur ait terni l’image régionale et internationale de l’organisation. Nous avons jalousement veillé aux grains et nous avons amené le bateau à bon port. Je peux vous dire que sous différents aspects l’AEC a été raffermi et revigoré », se félicite Alrich Nicolas, aux termes de la XIVe réunion du conseil des ministres de l’AEC.
Grâce à son action diplomatique, Haïti a permis à l’AEC de se rapprocher d’autres organisations internationales, comme l’Union européenne (UE) et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Durant la présidence haïtienne, Alrich Nicolas souligne que toutes les activités de l’association étaient orientées vers « le soulagement des souffrances, l’élévation du niveau de bien-être de nos populations, la croissance économique et la dynamisation des secteurs clés des économies de la région ».
Le chancelier haïtien indique que des séminaires sur les changements climatiques et les catastrophes naturelles ainsi que des conférences internationales et d’autres activités sur l’environnement caribéen ont eu lieu.
Nicolas évoque la nécessité de prendre les mesures qui s’imposent en vue de résoudre les problèmes environnementaux qui se présentent au niveau de la mer des Caraïbes, considérée comme le patrimoine commun des peuples de la grande Caraïbe.
« Nous devons agir, agir vite pour atténuer ou mitiger les effets néfastes de ces fléaux qui détruisent tout sur leur passage (...) Ils démolissent nos biens, nos infrastructures routières et matérielles, ils affaiblissent même la potentialité acquise par nos ressources humaines », insiste Alrich Nicolas.
Pour le chef de la diplomatie haïtienne, ces phénomènes dévastateurs hypothèquent l’avenir et le développement de la région.
« Il y a des défis énormes, sérieux et complexes » à relever, fait remarquer l’ambassadeur Luis Fernando Andrade Falla, secrétaire général de l’AEC, qui n’a pas caché sa satisfaction de la présidence haïtienne de l’association.
La reconnaissance de l’importance de l’association par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, est une avancée significative, selon Andrade.
« La réunion d’aujourd’hui est une opportunité que nous offre Haïti. Que cette réunion puisse apporter des fruits pour les petits pays de la grande Caraïbe », s’exclame-t-il.
D’autre part, le chancelier haïtien attire l’attention sur la convergence de vue qui existe entre Haïti et l’association autour de la question du tourisme durable.
Alrich Nicolas en a profité pour exposer, à l’attention du secrétaire général, les problèmes financiers auxquels fait face l’AEC. Des problèmes qui méritent d’être résolus au plus vite.
« L’association traverse actuellement une certaine crise financière à laquelle il faudra trouver une solution si nous voulons que notre organisation continue à vivre », informe Alrich Nicolas.
Après cette XIVe réunion, le ministre haïtien des affaires étrangères annonce pour septembre 2009 la tenue en Haïti du dixième forum des entreprises de la grande Caraïbe.
Pour faciliter la pleine réussite de ce forum, Alrich Nicolas promet de mettre à profit l’expérience des Etats membres et membres associés de l’AEC qui ont eu dans le passé à organiser le même type d’activité. [do gp apr 30/01/2009 15 :30]
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