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Gonaives, un des points les plus chauds d’Haïti, coupé de Port-au-Prince

P-au-P., 14 oct. 03 [AlterPresse] --- La liaison téléphonique avec la ville d’Haïti la plus chaude du moment, Gonaïves, est très difficile, voire impossible depuis la matinée du 13 octobre, a constaté AlterPresse.

Les médias parviennent de ce fait très difficilement à entrer en contact avec leurs correspondants locaux afin d’informer le public sur les nouveaux développements enregistrés dans cette partie du pays, où, depuis 4 semaines, des manifestations anti-gouvernementales persistent.

La police a dispersé le 13 octobre, à l’aide de coups de feu en l’air et de matraques, une autre marche anti-Aristide, organisée par des partisans de Amiot Métayer, chef de « L’Armée Cannibale », assassiné en septembre dernier. Des manifestants ont été blessés. La police a procédé à deux arrestations.

Le 11 octobre, les militants de « L’Armée Cannibale » ont décidé de changer la dénomination de celle-ci en « Front de Résistance des Gonaïves pour le Renversement de Jean Bertrand Aristide ».

La ville des Gonaïves est paralysée depuis le 23 septembre, après la découverte la veille du corps mutilé et criblé de balles de Amiot Métayer dit « Cubain ». Les partisans de ce dernier accusent le président Aristide d’être le principal commanditaire de ce meurtre.

Dans la ville voisine de Saint Marc, les activités étaient paralysées le 13 octobre à la suite d’une mobilisation anti-Aristide décrétée par une organisation proche de l’opposition - le Rassemblement des Militants Conséquents de Saint Marc- en appui à la population Gonaïvienne.

Une manifestation anti-gouvernementale réunissant des partisans de l’opposition a été brutalement dispersée par la police et des membres d’un groupe pro-lavalas dénommé « Bale Wouze » (Nettoyer). Les organisateurs de ce mouvement disaient envisager deux autres manifestations pour réclamer le départ du pouvoir de Jean Bertrand Aristide. [vs gp apr 14/10/2003 16:50]