P-au-P, 19 déc. 08 [AlterPresse] --- Plus de 200 millions de migrants
sont exposés à la crise économique qui frappe le monde, s’inquiète le
secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, à l’occasion de la
Journée internationale des migrants, le 18 décembre 2008.
« Les informations concernant des licenciements et la diminution des
sommes envoyées au pays d’origine ne révèlent qu’une partie des effets
de la crise », souligne Ban Ki-Moon dans son message de circonstance.
Selon le haut responsable onusien, les politiques contre les migrants
sont de plus en plus restrictives et on assiste encore à la
criminalisation de la migration et même à la détention de rigueur.
En Haïti, le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) a profité
de cette journée pour « réaffirmer les principes contenus dans la
Convention des Nations Unies de 1990 sur les droits de tous les
travailleurs migrants et de leurs familles et demander leur
application ».
La « Diaspora haïtienne en République Dominicaine : Un siècle de
présence, de contribution et de lutte » est le titre d’un texte publié
par le Garr.
Inspiré d’une présentation du diplomate haïtien Edwin Paraison, ce
texte fournit un ensemble d’informations sur cette communauté de migrants haïtiens la plus ancienne et la seconde en importance après celle des Etats-Unis.
Depuis trois ans, un ensemble d’activités autour de cette date sont
régulièrement organisées par le Garr, soit pour réfléchir sur une
thématique liée à la réalité des migrants, soit pour faire connaître
leurs problèmes et leurs apports dans la vie sociale, économique et
politique du pays, précise l’organisme de promotion des droits des
migrants.
« Soixante ans après l’adoption de la Déclaration universelle des
droits de l’homme, la notion que les non-ressortissants bénéficient
des droits de l’homme de la même façon que les nationaux n’est
toujours pas reconnue par la majorité des Etats Membres », constate
Navi Pillay, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
« En résumé, il semble que les Etats, même s’ils dépendent d’eux pour
toute une série de services, se contentent néanmoins de les traiter
comme des êtres humains de seconde classe », a-t-elle dénoncé.
Le 18 décembre est consacré par les Nations-Unies comme la Journée
Internationale des migrants en reconnaissance à l’entrée en vigueur de
la Convention Internationale pour la Protection des Droits de tous les
migrants et de leur famille. [do apr 19/12/2008 15:30]