P-au-P., 02 déc. 08 [AlterPresse] --- La Première ministre d’Haïti exprime sa solidarité au ministre de l’Économie et des finances.
Daniel Dorsainvil est attendu au Sénat le 9 décembre 2008, dans le cadre d’une séance d’interpellation. Celle-ci débouchera sur un vote de confiance (synonyme de son maintien au gouvernement) ou un vote de censure (synonyme de son renvoi).
Michèle Duvivier Pierre-Louis estime que le grand argentier de la République ainsi que les autres ministres font du bon travail. La Première ministre dément les rumeurs sur la mauvaise gestion des ressources de l’État par le ministre des Finances.
Les sénateurs à l’origine de l’interpellation de Daniel Dorsainvil reprochent à celui-ci d’avoir conduit ces trois dernières années une politique économique néolibérale. Celle-ci n’a pas permis, selon ces parlementaires, de générer des emplois et de soulager les souffrances d’une population, rendue encore plus vulnérable par les ouragans successifs de la fin (du mois) d’août et du début (du mois) de septembre 2008.
Interrogé (le 1er décembre 2008) sur son interpellation, le ministre de l’économie et des finances s’est montré très peu loquace, se contentant de rappeler qu’il s’agit d’une prérogative que la constitution du 29 mars 1987 confère au parlement.
Daniel Dorsainvil a toutefois profité pour démentir l’existence d’un excédent budgétaire. Selon certains parlementaires, le ministre des finances se serait refusé à recourir à ces « ressources excédentaires » pour aider une population qui est « dans le besoin ». « De tels propos mensongers peuvent créer des frustrations injustifiées au sein de la population », a fait savoir le ministre.
« Pour l’exercice (fiscal) 2007-2008, les dépenses de l’État s’élèvent à 30 milliards de gourdes (environ 750 millions de dollars américains) alors que les recettes se montent à seulement 26 milliards de gourdes (environ 650 millions de dollars) », a ajouté Daniel Dorsainvil, précisant que « l’appui budgétaire externe n’a permis de combler que partiellement ce déficit ».
Pour sa part, lors d’une séance de travail avec les présidents des deux chambres (du Parlement), la Première ministre a fourni aux parlementaires des explications sur l’utilisation des fonds prévus dans le cadre du programme d’urgence (post-cyclonique).
« 143 millions de dollars (américains) ont été engagés dans le cadre de ce programme ». Cette somme a été tirée, précise Michèle Duvivier Pierre-Louis, du fonds Petrocaribe qui se chiffre à 197 millions de dollars.
Sur un autre plan, la cheffe du gouvernement annonce, pour le 15 décembre (2008) le dépôt du nouveau (projet de) budget (pour l’exercice 2008-2009) au Parlement. [vs cer 02/12/08 18:15]