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Haïti-Rép. Dominicaine : Le GARR dénonce des violences répétées contre les femmes haïtiennes à la frontière haïtiano-dominicaine

P-au-P., 20 nov. 08 [AlterPresse] --- Le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR) annonce un ensemble d’activités axées sur les violences subies par les femmes (haïtiennes) rapatriées au niveau de la frontière haitiano-dominicaine.

Le GARR inscrit ces activités dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes (le 25 novembre 2008).

« Ces femmes sont fréquemment violées, battues, dépouillées de leurs biens et privées de leurs enfants, dans cette région ou les autorités haïtiennes sont quasiment absentes », souligne une responsable de la section genre du Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés, lors d’une conférence de presse, ce 20 novembre.

Evelyne Sylvain appelle les parlementaires à créer une loi visant à punir les responsables du trafic et de la traite d’êtres humains dans le pays.

Le GARR appelle les instances compétentes à tenir compte de la situation de ces femmes rapatriées dans l’élaboration de leurs politiques.

« Les femmes haïtiennes rapatriées de la République Dominicaine sont souvent des mères de plusieurs enfants, abandonnées par leurs conjoints. Elles font aussi face à de graves difficultés économiques. Des raisons qui, selon elles, les ont poussées à fuir Haïti », indique le GARR.

Mais dans de nombreux cas, les tentatives pour atteindre le territoire voisin ne font qu’empirer les conditions de vie des ces femmes et de leur progéniture.

Les témoignages de deux victimes, Doudoune Guenier et Iphonia Joseph Petit-Fan, sont venus corroborer les faits avancés par le GARR. [ml, vs apr 20/11/08 18:40]