P-au-P, 23 oct. 08 [AlterPresse] --- Le Coordinateur des secours d’urgence des Nations Unies, John Holmes, est arrivé ce 23 octobre 2008 à Port-au-Prince pour suivre les progrès des opérations humanitaires et envisager un plan de préparation aux catastrophes naturelles.
John Holmes aura des entretiens avec les autorités haïtiennes et onusiennes, dont le président René Préval et le premier ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis, autour de la prévention des désastres naturels.
Également secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU, John Holmes va profiter de son passage en Haïti pour lancer un appel en faveur d’une assistance plus large et plus rapide.
Le coordinateur des secours d’urgences de l’Onu visitera, ce vendredi 24 octobre, la ville des Gonaïves, la plus touchée par la série d’ouragans qui ont frappé Haïti cet été.
« Bien avant cette dernière série en date d’ouragans et de tempêtes tropicales, Haïti était particulièrement vulnérable aux intempéries. A présent, la population a non seulement désespérément besoin d’une aide humanitaire immédiate mais également d’une assistance importante de relèvement pour les aider à se redresser », déclare John Holmes, dont les propos sont rapportés par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA).
« En plus, nous devons accorder une attention renouvelée et sérieuse aux besoins du pays en matière de développement », ajoute-t-il.
La saison des ouragans a déjà fait 790 morts et porté un coup dur aux efforts de lutte contre la pauvreté dans un pays déjà affecté par la hausse du prix des denrées alimentaires, selon l’Onu.
En septembre dernier, les Nations Unies et le gouvernement haïtien avaient lancé un appel urgent visant à collecter 108 millions de dollars pour couvrir les secours sur les six prochains mois. Jusqu’à présent seulement 24,8 millions de dollars ont été promis par les donateurs, selon les Nations Unies.
Au terme d’une visite de 72 heures en Haïti, Robert Zoellick, président du groupe de la Banque mondiale a déclaré que « le coût des destructions des infrastructures (habitations, ponts et routes) s’élèverait à un milliard de dollars ».
C’est « beaucoup pour un pays de 8 millions d’habitants », a-t-il dit avant de s’envoler pour les États-Unis, ce 22 octobre. [do gp apr 23/10/2008 14 :00]