P-au-P., 08 oct. 03 [AlterPresse] --- « La mise en place de panneaux à caractère publicitaire ou commercial ne sera pas tolérée sur les trottoirs et au droit des îlots séparateurs de voies, de même qu’en tout espace de la voie publique où ces panneaux seraient de nature à perturber la circulation du piéton, la visibilité ou l’attention du conducteur automobile ».
Cette mise en garde porte les signatures du ministère des travaux publics, transports et communications et de celui de l’intérieur et des collectivités territoriales.
Ces deux ministères donnent aux contrevenants un délai de huit jours, à compter de la publication de ce communiqué conjoint, en date du 29 septembre, pour se conformer aux dispositions légales en cette matière. Passé ce délai, les panneaux en cause seront enlevés aux frais de leurs propriétaires, par l’administration communale concernée. Le délai en
question expire ce 8 octobre.
Les ministères des TPTC et de l’Intérieur évoquent notamment le décret-loi du 9 novembre 1939 sur les affiches et le décret du 4 avril 1979 sur la circulation des véhicules.
Un responsable d’une agence de publicité, cité par Télé Haïti, s’est étonné que les ministères des TPTC et de l’Intérieur aient pu sortir des tiroirs certaines restrictions légales sans avoir informé au préalable, sur la teneur de celles-ci, les Mairies et les agences qui installent des panneaux publicitaires.
La sortie d’un tel communiqué relèverait, selon ce responsable, d’un manque de consultation et de coordination entre les ingénieurs urbains, les municipalités et le gouvernement.
Ce professionnel rappelle que l’implantation d’affiches dans un lieu déterminé est toujours sujette à une autorisation de la Mairie de la localité en question. Une autorisation que la municipalité signifie généralement par lettre, après versement par l’entreprise du montant requis.
Un autre directeur d’agence dit ne rien avoir contre le communiqué conjoint des ministères des TPTC et de l’Intérieur. Car, reconnaît-il, le domaine de l’affichage est un domaine très réglementé dans divers pays.
Frantz Charlot de la compagnie FD Plus ne partage toutefois pas le délai de huit jours donné par le communiqué aux agences pour qu’elles se conforment aux dispositions légales.
En plus d’un communiqué, Frantz Charlot souhaite l’élaboration d’une loi qui viendrait clairement fixer les balises. La loi est à faire, martèle le directeur de FD Plus, après avoir rappelé que le décret-loi de novembre 1939 auquel a fait référence le communiqué est anachronique, vu qu’à cette époque il n’existait même pas de rues dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, mais plutôt des sentiers.
En vue de parvenir à ce projet de loi qui serait voté par le Parlement, Frantz Charlot préconise la formation d’une commission qui inclurait entre autres tous les professionnels de l’affichage et les représentants des pouvoirs publics.
A côté de la vente d’un réseau d’imprimés - tout format- à appliquer sur les billboard, FD Plus investit aussi dans un réseau de structures devant recevoir ces imprimés.
Dans un passé récent, des instances autorisées avaient fait abattre des billboard du coté de Bourdon, alors que l’implantation de ces panneaux avait été négociée avec la municipalité concernée qui avait été dûment payée. Les démarches de l’un des afficheurs s’estimant victime, FD Plus, auprès du ministère des TPTC pour obtenir réparation n’ont abouti à aucun résultat concret. [vs apr 08/10/2003 10:00]