P-au-P, 8 oct. 08 [AlterPresse] --- Le Conseil national des télécommunications (Conatel) appelle les compagnies opératrices de téléphonie mobile à prendre des mesures pour garantir le droit à la communication des populations affectées par les dernières intempéries, dans une disposition institutionnelle dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Les ouragans Fay, Gustav, Hanna et Ike, survenus en Haïti en août et septembre 2008, ont causé des dégâts matériels considérables, dont la disparition de nombreuses pièces d’identité dans les régions les plus touchées.
En rapport à sa décision relative à l’identification de tout usager de téléphonie mobile, le Conatel demande aux compagnies opératrices d’adopter des dispositions spéciales dans les zones frappées par ces catastrophes pour garantir le droit à la communication des populations de ces zones, en attendant le recouvrement de leurs documents d’identité.
Les populations des zones victimes des dernières inondations, sont provisoirement dispensées de cette obligation d’enregistrement, informe le Conatel.
Ceci, précise-t-il, dans le souci d’éviter que les personnes les plus affectées par le passage des derniers ouragans soient privées du droit à la communication au moment où elles en ont le plus besoin.
Par ailleurs le Conatel annonce qu’au-delà de janvier 2009, un délai supplémentaire sera accordé à tout utilisateur de téléphone portable pour se conformer à toutes les dispositions relatives à l’identification de téléphonie mobile.
Le 27 septembre 2008, le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) a demandé un moratoire et un accompagnement dans l’application de cette mesure du Conatel autorisant la désactivation des téléphones non identifiés à partir de janvier 2009.
« Il serait juste d’envisager un moratoire et surtout un accompagnement visant à alléger les procédures d’obtention de documents d’identité avant l’entrée en vigueur d’une telle mesure », a estimé le Garr dans une note publiée sur AlterPresse.
Sinon, a poursuivi la note, les personnes les plus affectées dans les zones excentrées du pays seraient privées du droit à la communication. [do rc apr 08/10/2008 13 :30]