Communiqué du Groupe Révolution Socialiste(GRS) de Martinique et du Cercle d’Action Solidaire (Cercasol) de Guadeloupe
Parvenu à AlterPresse le 10 septembre 2008
Quatre ouragans Fay, Gustav, Hanna et Ike viennent de ravager Haïti et Cuba.
En Haïti, ce pays de Notre Caraïbe déjà largement atteint par la pauvreté, on compte déjà près d’un millier de morts et des centaines de milliers de sans abris dont 300.000 enfants. Les Gonaïves, au nord du pays, est particulièrement touché et sous les eaux.
A Cuba, dans la Province de Pinar del Rio et l’Ile de la Jeunesse tout est à reconstruire. Si le nombre de morts (4) à déplorer est peu élevé, grâce à une évidente efficacité de la défense civile cubaine, les dégâts matériels sont très importants.
Ces deux pays frères, chers aux cœurs des antillais, mettront des années à se remettre des dégâts occasionnés. Des milliers d’habitations, d’infrastructures, d’entreprises, de fermes ont été totalement ou partiellement détruites, des récoltes et plantations ravagées.
Pour aider les populations cubaines et haïtiennes à se relever de cette tragédie, le GRS et le Cercasol appellent leurs militantes et militants, sympathisantes et sympathisants ainsi que les populations guadeloupéenne et martiniquaise à amplifier leur participation aux actions de solidarité visant à aider les organisations populaires de ces deux pays pour lesquelles nous demandons qu’elles soient impliquées dans le contrôle et la distribution de l’aide reçue et à recevoir.
Le GRS et le Cercasol appellent les Guadeloupéens et les Martiniquais à exiger des instances internationales et des grandes puissances dont la France, à se prononcer pour :
La levée du blocus illégitime que les Etats-Unis maintiennent sur Cuba ;
L’annulation de la dette externe d’Haïti ;
Le remplacement des troupes d’occupation d’Haïti par un corps international de volontaires civils pour la solidarité ;
Le déblocage immédiat de fonds qu’il n’y aura pas à rembourser pour des projets à caractères sociaux capables de réduire le niveau de la pauvreté d’Haïti et de permettre la participation de la population dans la gestion de la chose publique ;
La mise en place d’un crédit spécial international pour le secteur agricole et les petites et moyennes entreprises, véritables moteurs de l’économie haïtienne.
La mise en place d’un fonds caribéen abondé par les Etats caribéens conjointement avec les instances internationales pour mener des actions de prévention (opérations de reboisement, de formation de la population aux risques cycloniques, de définitions de plans d’évacuation établis à l’avance,)
- La mise en place à l’échelle de la caraïbe avec l’aide des instances internationales d’équipes spéciales d’intervention rapide le cas échéant pour tout Etat de la Caraïbe demandeur
Fort de France et Pointe à Pitre, le 8 septembre 2008