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Monde – Intempéries : L’OMS alerte sur l’urgence sanitaire pour les victimes d’inondations en Afrique de l’Ouest

P-au-P, 22 août 08 [AlterPresse] ---Les inondations de 2008, qui ont conduit à d’importants déplacements de population, et la crise provoquée par l’augmentation des prix des produits alimentaires constituent des risques majeurs pour la santé de millions de personnes en Afrique de l’Ouest, apprend l’agence en ligne AlterPresse.

Près de 150 000 personnes au Bénin, 24 000 au Niger et 12 000 au Togo se sont déplacés suite aux inondations.

“Si une aide d’urgence n’est pas apportée rapidement, les menaces du paludisme, des diarrhées, des maladies transmissibles endémiques et épidémiques, risquent de s’exacerber”, souligne l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans un communiqué acheminé à AlterPresse.

Dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Bénin, le Togo, le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Burkina Faso, la saison des pluies, qui devrait durer jusqu’en septembre, a déjà causé d’importants dégâts sur les voies de communications et les infrastructures essentielles pour approvisionner les services de santé et permettre les interventions d’urgences.

La destruction des terres agricoles et les dégâts occasionnés sur les récoltes aggravent la crise de la sécurité alimentaire et « accroissent le risque de décès pour les personnes déjà malnutries », souligne Eric Laroche, sous-directeur général de l’OMS, chargé du groupe Interventions sanitaires en cas de crise.

Au Niger, Mali et Burkina Faso, l’OMS évalue à « plus de 10 % les enfants de moins de cinq ans atteints de malnutrition aiguë et plus de 40 % de malnutrition chronique », dépassant largement le seuil d’urgence mondiale de la malnutrition.

Sur les 418 millions de dollars américains sollicités, dont 76 millions pour les soins de santé d’urgence, lors de l’appel au financement d’aide humanitaire de 2008 à destination de l’Afrique de l’Ouest, seulement 22% des besoins ont été jusqu’ici couverts.

Les moyens humanitaires à disposition de l’OMS, agence onusienne qui contribue à évaluer l’état de santé des populations vulnérables, à fournir des médicaments et entreprendre des vaccinations, à assurer un service d’assainissement, sont peu suffisants pour répondre aux besoins de ces populations.

Le communiqué de l’OMS ne fait aucune mention de la situation enregistrée dans les pays des Caraïbes, comme Haïti, où les intempéries (qui affectent les plantations agricoles) et la crise provoquée par l’augmentation des prix des produits alimentaires continuent de représenter des risques majeurs pour la santé de la population.[mv rc apr 22/08/2008 13:40]