P-au-P., 1 oct. 03 [AlterPresse] --- La ville des Gonaives (Centre-ouest) connaît, ce 1er octobre, une intensification de la tension, qui dure depuis le 22 septembre dernier, suite à l’annonce de l’assassinat du chef de « L’Armée Cannibale », Amiot Métayer.
Des centaines de manifestants en colère ont incendié trois édifices publics de la ville : la Douane, la Direction Générale des Impôts et le Sous-Commissariat du port, ont rapporté des correspondants. Au moins une personne a été blessée par balles.
Les partisans de Amiot Métayer persistent à exiger la démission du président Jean Bertrand Aristide, accusé comme responsable de ce meurtre.
La tension demeure encore vive aux Gonaives où les rues sont jonchées de barricades enflammées alors que des rafales d’armes automatiques sont entendues. Les activités sont au point mort.
Le porte-parole de « L’Armée Cannibale », Winter Etienne, a proposé la mise en place d’un gouvernement de consensus avec la participation de tous les secteurs, afin de remplacer l’administration lavalas.
Buter Métayer, frère cadet de Amiot, a averti qu’aucune négociation ne sera entreprise avec le gouvernement au pouvoir. « Amiot avait négocié, on l’a sacrifié (Â…) celui qui aurait pris la responsabilité de nous apporter de l’argent ne s’en sortirait pas », a-t-il prévenu.
On ne sait pas si l’augmentation de la tension aux Gonaives résulte d’une tentative, par des hommes lourdement armés, d’enlever, le 30 septembre, le cadavre de Amiot Métayer, entreposé au morgue de l’hôpital municipal.
Buter Métayer a affirmé son intention de faire déplacer le cadavre afin de garantir sa sécurité. La famille Métayer maintient que les restes de la victime ne seront inhumés que lorsque le président Aristide aura quitté le pouvoir.
Visiblement, les appels au calme, lancés le 30 septembre par la Direction Générale du Minsitère de l’Intérieur et la Délégation de l’Artibonite (Représentation de l’Executif), n’ont pas été entendus. [gp apr 01/10/2003 13:00]
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