Communiqué du GRALIP
30 septembre 2003
Le Groupe de Réflexion et d’Action pour la Liberté de la Presse (GRALIP)
condamne avec la dernière rigueur les nouvelles menaces criminelles et
accusations haineuses proférées ces dernières heures par la cohorte des
inconditionnels du pouvoir lavalas contre la presse indépendante et son
personnel, cibles potentielles d’agressions physiques, d’actes de
destruction et de barbarie, à l’occasion de manifestations commémoratives du
30 septembre.
Le Réseau des hurleurs professionnels qui rassemble pêle - mêle,
parlementaires, leaders politiques, chefs d’organisations populaires et
fonctionnaires de la Présidence, a franchi la ligne rouge en accusant
nommément Radio Métropole, Radio Kiskeya, Radio Vision 2000, Radio Caraïbes
FM, Radio Galaxie, Radio Maxima du Cap-Haïtien et Télé Haïti d’agir contre
le régime en place, à la solde d’une « puissance étrangère généreuse ».
Benjamin Dupuy, leader d’une excroissance politique de lavalas, Rudy
Eriveaux et Nahoum Marcellus,deux parlementaires contestés et Dismy César,
membre du cabinet particulier du Chef de l’Etat, ont joint leurs voix, en
cascade, au concert grotesque, contre-productif des « organisations
populaires », passées maîtres dans l’art, de l’idolâtrie politique, et de la
violence verbale agrémentée, selon les circonstances , d’actes de
banditisme, à la mesure de leurs frustrations sociales savamment exploitées.
Le GRALIP rejette catégoriquement les déclarations irresponsables d’une
organisation populaire amnésique du Morne-à -tuffe assimilant la Presse
Indépendante à la défunte institution répressive des FAD’H ; ou encore le
jugement politique mal placé de Daniel Delva, chef de file de la coumbite de
la Croix-des-Bossales concernant l’appartenance des propriétaires des médias
au Groupe des 184. Monsieur Delva estincapable de comprendre que la fonction
de directeur de média n’implique pas l’abandon de ses responsabilités
citoyennes.
Le GRALIP note avec une satisfaction mesurée les dispositions adoptées par
le Secrétaire d’Etat à la Sécurité Publique, de concert avec l’ANMH, en vue
de sécuriser les locaux de plusieurs médias, pendant la journée du mardi 30
septembre 2003.
Cependant, de telles dispositions demeurent unn pis-aller encore très loin
des garanties de sécurité générale que seul peut préserver le respect
intégral de la constitution et du rôle primordial des institutions
démocratiques, dont la Presse.
Vario Sérant, Coordonnateur Principal
Stéphane Pierre Paul, Assistant-Coordonnateur
Ronald Colbert, Administrateur