P-au-P, 06 août 08 [AlterPresse] --- Une dizaine de techniciens haïtiens bénéficient d’une formation sur la détection et le contrôle de la mouche des fruits qui affecte différentes filières de la production nationale.
Organisé par le ministère de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural (Marndr) en partenariat avec d’autres institutions, un séminaire de deux jours est assuré par deux experts américains de l’Université de Floride, a constaté AlterPresse.
Un système de détection et d’information, construit à l’aide de deux microscopes et une caméra digitale, est mis à la disposition de ces cadres pour contrôler les vermines qui menacent les filières de production.
« L’objectif de ce programme est de pouvoir identifier dans un très court temps les pestes qui attaquent nos cultures vivrières et de permettre aux cadres qui vont être formés d’utiliser le système qui nous permettrait d’avoir accès directement à des informations », explique l’ingénieur-agronome Joanas Gué, Secrétaire d’Etat à l’agriculture.
Le système, selon Joanas Gué, va être utilisé pour détecter les différentes pestes qui ravagent les différentes cultures sur l’ensemble du territoire haïtien.
Il aidera le ministère de l’agriculture dans la relance de la production agricole en vue d’une meilleure valorisation des investissements qui seront consentis, précise le Secrétaire d’Etat du gouvernement démissionnaire.
« Le contrôle des pestes qui causent des ravages dans nos cultures est extrêmement important », affirme Joanas Gué lors d’une rencontre, ce 6 août 2008, avec les experts, les bénéficiaires et les partenaires de ce programme.
Avec le ministère de l’agriculture, les autres acteurs travaillant dans le secteur de la mangue en Haïti se sont mis d’accord sur un ensemble de points visant l’amélioration de cette filière.
Leurs objectifs, selon Joanas Gué, sont clairs et nets : ils veulent « arriver à un contrôle effectif de la population de la mouche des fruits, faire du commerce de la mangue une vraie industrie pour l’exportation et renforcer le volume de mangues d’Haïti exportable vers les autres pays ».
« Cette coopération avec Haïti est un extraordinaire exemple de synergie », indique Mirlène Chrysostome, représentante de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID).
Les nouveaux matériels disponibles au laboratoire de production du Marndr aideront à identifier les plantes infectées, dont des échantillons seront transférés à l’université de Floride à des fins d’analyse.
Le 2 juillet 2007, les exportations de mangues haïtiennes sur le territoire américain ont été interdites suite à la découverte de larves vivantes de mouches des fruits dans trois conteneurs de mangues Francisque exportés par trois entreprises haïtiennes.
Joanas Gué rappelle que d’importantes dispositions ont depuis été prises pour faciliter la reprise de ces exportations.
Haïti se trouvait, jusqu’en 2006, parmi les dix premiers pays producteurs mondiaux de mangues, selon une étude du Laboratoire des relations haïtiano-dominicaines (LAREHDO). [do gp apr 06/08/2008 14 :00]