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Plaidoyer pour l’accès universel au traitement à l’ouverture de la Conférence internationale sur le sida

Mexico, 04 août 08 [AlterPresse] --- La dix-septième conférence internationale sur le VIH-Sida s’est ouverte officiellement le dimanche 3 août 2008, en présence d’un aréopage de personnalités internationales, d’éminents scientifiques, de PVVIH et d’activistes de la lutte contre cette pandémie.

L’accès universel à la prévention et au traitement pour la décennie à venir aura été le leitmotiv de la soirée inaugurale.
Le secrétaire général des Nations unies a promis de faire de cette question une priorité, au cours de son mandat. Ban Ki Moon a souligné la nécessité pour les donateurs d’augmenter les ressources destinées à la lutte contre le sida.

Il a en ce sens salué la récente décision américaine relative au renforcement du programme PEPFAR. Pas moins de 48 milliards de dollars américains seront engagés dans le cadre de ce programme, dans une quinzaine de pays, pour les cinq prochaines années. Haïti est l’un des pays bénéficiaires de l’initiative du président Georges Walker Bush dans le cadre de la lutte contre le VIH-Sida.

Pour sa part, le président de l’ « International AIDS Society » a insisté sur la nécessité d’affiner les stratégies de prévention au cours des prochaines années. « Pendant que nous sommes à la recherche d’un vaccin ou d’un microbicide, pendant que nous exhortons les gens à avoir des relations sexuelles protégées, nous devons garder à l’esprit que les médicaments anti-rétroviraux représentent une importante opportunité », a fait savoir Pedro Cahn.

Le directeur de l’ONUSIDA a appelé à un combat direct et frontal contre la stigmatisation, la discrimination et l’homophobie. Peter Piot a salué l’engagement affiché en ce sens par le gouvernement et des activistes de droits humains, et de la lutte contre le VIH-Sida plus spécifiquement, du Mexique en la matière.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à la veille de la conférence, sur la place de l’indépendance, attenante à la rue « Veinte de Noviembre » (date de l’indépendance mexicaine), contre l’homophobie.

Le ministre de la santé du Mexique et co-président de « AIDS 2008 » a fait valoir que, dans plusieurs pays, l’épidémie se concentre parmi les populations victimes de stigmatisation, comme les travailleuses du sexe et les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes. « Dans la région, nous avons la plupart du temps à faire face à des problèmes communs comme l’accès limité aux médicaments et (à) des campagnes de prévention assez timides », a renchéri Luis Soto Ramirez.

Les nombreux intervenants à cette première journée ont rappelé que le VIH-Sida n’est pas une infection morale, mais plutôt une question de santé publique et de droits humains. Pour le vaincre à long terme, il faut une mobilisation générale, une action exceptionnelle et une mobilisation générale pour favoriser un changement social profond dans les différents pays.

Haïti est largement représentée à cette conférence, avec notamment une délégation forte d’une cinquantaine de personnes.

Cette dix-septième conférence internationale sur le sida suscite un intérêt sans précédent. Les organisateurs ont reçu pas moins de onze mille « abstracts » desquels 7 mille cinq cents ont été retenus. Pour la toute première fois également, l’Amérique latine et la Caraïbe constitue la seconde région à soumettre le plus grand nombre de « papiers scientifiques » pour cet événement, a souligné le co-président de la conférence, Luis Soto. [vs apr 04/08/08 09:15]