P-au-P, 14 oct. 03 [AlterPresse] ---La IIème assemblée de la Coordination des Mouvements des Peuples des Amériques (COMPA) prévue pour les 15, 17, 18 et 19 octobre 2003 à Ouanaminthe (Nord-est d’Haïti) n’aura pas lieu, à cause du climat de tension qui sévit dans la région et les activités de rapatriement des Haïtiens sur la frontière Haitiano-Dominicaine au niveau de Ouanaminthe.
Cette information a été communiquée à AlterPresse par la Coordonnatrice régionale pour Haïti et la Caraïbe de la COMPA, Carole Pierre Paul Jacob. Néanmoins, a-t-elle indiqué, la marche contre la faim, la dette externe, la militarisation, la Zone de Libre Echange des Amériques (ZLEA) et pour la souveraineté alimentaire, prévue dans l’agenda, se maintient.
Dans son calendrier international, la COMPA a retenu des dates importantes pour les peuples de la région, dans la lutte contre la globalisation néolibérale. Selon Carole Jacob, la semaine du 15 au 19 octobre 2003 est particulièrement importante pour le peule Haïtien : les 15, 16 et 17 sont respectivement les journées des femmes rurales, contre la faim et la pauvreté.
Plus d’un millier de personnes devraient prendre part à cette semaine de mobilisation, selon les prévisions de la Coordonnatrice régionale. Carole Jacob a fait savoir que 9 pays de la caraïbe, plus de 20 organisations dominicaines membres de la COMPA, 30 délégués par commune dans le Nord-est d’Haïti et 50 délégués dominicains venus de Dajabon étaient invités aux activités de la COMPA.
La COMPA a déjà réalisé ou participé à diverses activités de réflexion et mobilisation contre le projet de globalisation néolibérale. La COMPA était représentée à la réunion du 24 au 29 août 2003 à Washington, Etats-Unis, pour définir des stratégies de lutte, la 3ème Assemblée des Peuples de la Caraïbe (APC) du 19 au 24 août 2003 au Cap-Haïtien et la 5ème conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à Cancun, Mexique, du 9 au 13 septembre 2003.
Carole Pierre Paul Jacob croit que les mouvements altermondialistes doivent capitaliser sur l’échec des négociations de Cancun. Elle a imputé l’échec de Cancun à la capacité de mobilisation des mouvements sociaux à renverser les rapports de forces. La coordonnatrice de la COMPA a profité pour lancer un message clair aux responsables haitiens : « Nous rejetons un model d’état, comme le pouvoir lavalas, bâti sur la corruption et qui reproduit la dictature qu’on avait rejeté, il y a environ 20 ans », a-t-elle martelé. [rv gp apr 14/10/2003 09:30]
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