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Haïti/Commerce : Régulariser et encadrer le secteur informel

P-au-P, 11 Juillet 08 [AlterPresse] --- Un protocole d’entente a été signé, ce 10 juillet 2008, entre la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti (CCIH) et la Fédération haïtienne des petites et moyennes entreprises (FHAPME), a constate l’agence en ligne AlterPresse.

Par cet accord d’intégration, les secteurs formel et informel se sont engagés pour faciliter l’accès aux services d’assurance juridiques, bancaires, financiers et fiscaux des gens des petites et moyennes entreprises.

A travers cette entente, la CCIH promet d’accompagner les membres de la FHAPME dans les démarches visant l’obtention de visas d’entrée dans les pays étrangers et dans les relations avec les bailleurs de fonds.

La formalisation des entreprises du secteur informel aura des incidences positives sur l’évolution de leurs activités, selon ce protocole d’entente paraphé en présence des gens d’affaires nationaux et internationaux.

Jean-Robert Argant, président de la CCIH, croit nécessaire de favoriser l’expansion des petites et moyennes entreprises dans l’économie haïtienne.

« Nous voici aujourd’hui soudés l’un à l’autre à la conquête de ce monde nouveau », affirme Argant qui invite les entrepreneurs, petits et grands, à lutter « pour un secteur privé fort, pour une Haiti meilleure ».

Le principal responsable de la CCIH souligne la contribution significative du secteur informel dans l’économie haïtienne, en termes d’emplois, de revenus et de volumes d’activités.

En Haïti, le secteur informel regroupe un nombre considérable d’entrepreneurs. Sous l’instigation de l’Association des commerçants du secteur informel (ACSI), la FHAPME a vu le jour aux termes d’un forum sur les petites et moyennes entreprises, tenu en mars 2008.

Yanick Mézile, présidente de la FHAPME, demande de « créer des conditions de travail égales pour tout un chacun ».

La construction de marchés publics sécurisés, disposant de blocs sanitaires, et la protection sociale pour les marchands sont, entre autres, des souhaits exprimés par Yanick Mézile.

La présidente de la FHAPME admet « qu’il y aura toujours des barrières invisibles qui seront dressées sur notre route ».

Yanick Mézile conseille aux entrepreneurs de se regrouper autour d’une même cause : celle de travailler au bénéfice de la société haïtienne.

L’intégration des commerçants du secteur informel au sein de la CCIH est saluée par Maguy Durcé, ministre du commerce et de l’industrie du gouvernement démissionnaire de Jacques Edouard Alexis.

« Sans un partenariat franc, on ne peut pas développer un pays », indique Maguy Durcé qui souhaite que l’esprit de partenariat imprègne le cœur de tous les Haïtiens.

En signant ce protocole d’entente, la Fédération haïtienne des petites et moyennes entreprises pense qu’il est indispensable d’« attribuer à ce secteur une nouvelle identité ».

Pour relever ce défi, la FHAPME dit avoir le soutien de la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti, reconnue d’utilité publique depuis 1907. [do rc apr 11/07/2008 15 :00]