P-au-P, 03 juin 08 [AlterPresse] --- Les spécialistes de la météorologie prévoient le passage d’une dizaine de tempêtes tropicales dans l’Atlantique, pour la saison cyclonique qui a officiellement démarré 1er juin 2008, selon les informations compilées par l’agence en ligne AlterPresse.
Parmi les tempêtes, qui devraient toucher l’Atlantique, entre 6 et 9 pourraient devenir des cyclones durant l’actuelle saison qui prendra fin le 30 novembre 2008. Cinq de ces tempêtes pourraient avoir une force comprise entre 3 et 5 sur l’échelle Saffir-Simpson qui compte cinq échelons.
Plus élevées que les moyennes des saisons précédentes, ces prévisions s’annoncent inquiétantes pour la saison 2008, particulièrement dans les Caraïbes, dont Haïti.
Exposée aux désastres naturels, Haïti devrait adopter d’importantes mesures pour faire face à ces tempêtes. Des politiques de prévention dans les zones considérées à risque, les zones exposées aux inondations, devraient être élaborées.
Cependant, du côté de la Direction de la protection civile (Dpc), aucune mesure n’est encore prise, selon les informations disponibles.
Contactée par AlterPresse, la Direction de la protection civile n’a voulu faire aucune déclaration concernant le programme qui devrait être appliqué durant la période cyclonique 2008.
Par le passé, les institutions membres du Secrétariat permanent de gestion des risques et désastres (Spgrd) savaient, dès le départ, mobiliser toutes leurs ressources.
On ignore jusqu’à présent si un budget a été alloué à la Direction de la protection civile – organe dépendant du ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales – pour intervenir en cas de catastrophes naturelles.
Entre-temps, depuis plusieurs semaines, notamment durant le mois de mai 2008, il pleut régulièrement sur la capitale Port-au-Prince et sur certaines villes de province. Une alerte jaune, c-est-à-dire des risques de fortes inondations, a même été décrétée sur le pays à la fin du mois dernier.
Des pluies sont enregistrées sur Haïti pour les premiers jours de juin 2008. Le temps est gris, des gouttelettes de pluie tombent sur différents secteurs de la capitale ce mardi après-midi 3 juin 2008.
A la moindre averse, les gens habitant dans les zones à haut risque ont toutes les peines du monde. Ils craignent pour leur vie en cas d’inondations, d’éboulements, de glissements de terrain. Des artères et routes sont très souvent bloquées quand elles ne sont pas impraticables au moment des averses en différents points du territoire national.
La vigilance est dans ce cas de rigueur. Les populations des zones fragiles devraient prendre des précautions, surtout par rapport aux pluies diluviennes.
La situation d’Haïti, déjà en proie à une crise alimentaire qui a provoqué de violentes manifestations en avril 2008, risque d’empirer en cas d’éventuelles catastrophes naturelles.
Ce pays de près de 9 millions d’habitants n’est pas à l’abri d’une nouvelle crise sécuritaire, selon les Nations Unies réunies à Rome dans le cadre d’un sommet sur la sécurité alimentaire mondiale qui s’ouvre ce 3 juin 2008.
« Si nous ne contrôlons pas cette crise, de nombreux éléments acquis au cours des quatre dernières années en Haïti risquent de se défaire », avertit Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies.
Tenue sous la houlette de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), cette conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire mondiale doit permettre de clarifier les défis du changement climatique et des bioénergies.
Le Sommet de la Fao sera clôturé le 5 juin 2008 à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement.
« Non à la dépendance ! Pour une économie à faible émission de carbone » est le thème retenu pour la célébration de cette journée.
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) en profite pour inviter les pays, les industries et les communautés à modifier leurs comportements en vue de parvenir à des économies et styles de vie à faible carbone. [do rc apr 03/05/2008 12 :00]