P-au-P, 15 mai 08 [AlterPresse] --- Des spécialistes en technologie de l’information et de la communication (TIC) se sont mis d’accord mercredi soir (14 mai 2008) sur des dispositions à prendre pour assurer le fonctionnement démocratique du secteur des télécommunications en Haïti.
Les ingénieurs Jean Jaunasse Elysée et Rodney Jean-David, le journaliste Sony Estéus, ont tous opté pour le respect de certaines normes et des reformes nécessaires a l’épanouissement d’une société de l’information basée sur le respect du droit de tous a la communication.
Ces experts ont été les principaux intervenants lors d’une table ronde organisée à l’Institut français d’Haïti par le Groupe Médialternatif (GM), dans le cadre de la semaine de la Fête de l’Internet et de la Société de l’Information.
Pour Jean Jaunasse Elysée, ancien secrétaire d’État aux télécommunications, il faut garantir l’accès aux services [technologiques] et adapter les infrastructures pour que tout le monde, y compris les handicapés, puisse satisfaire ses besoins en communication.
Pour sa part, l’ingénieur Rodney Jean-David, consultant au Conseil national des télécommunications (Conatel), considère les TIC comme « un vecteur important de développement économique et social ». Il plaide en faveur de leur intégration dans la stratégie nationale pour le développement durable.
Une reforme juridico-réglementaire du secteur des télécommunications est en préparation, selon des informations apportées par l’ingénieur Jean-David, qui a fait part des grands axes d’une proposition de loi en préparation. L’ouverture du marché à la concurrence, la gouvernance des TIC, la cybersécurité, sont prises en compte dans ce document.
De son coté, Sony Estéus, de la Société d’animation et de communication sociale (SAKS), a mis l’emphase sur l’importance des médias communautaires dans la société de l’information démocratique.
Esteus revendique pour la reconnaissance par l’Etat de l’existence des radios et télévisions communautaires, qui fournissent un ensemble de services de communication a la population.
« Il est anormal qu’une ville comme Port-au-Prince ne dispose d’aucune radio communautaire. L’Etat doit réserver des fréquences aux médias communautaires (radios et télévisions) », recommande Sony Estéus. l’Etat devrait accorder des fréquences aux universités ou écoles de journalisme et de communication sociale, ajoute-t-il.
Un document de proposition de cadre légal pour le fonctionnement des radios communautaires, préparé par le SAKS, a été présenté au public par Sony Estéus.
Les activités de la 6e édition de la Fête de l’Internet en Haïti vont prendre fin le samedi 17 mai 2008 avec un spectacle offert par le chanteur Wolly St-Louis Jean à la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL). [do gp apr 15/05/2008 12 :00]