Cabaret, 09 mai 08 [AlterPresse] ---A une trentaine de kilomètres au nord de Port-au-Prince, se trouve la commune de Cabaret, une des principales zones productrices de denrées qui pourraient approvisionner la capitale en produits alimentaires, relève l’agence en ligne AlterPresse.
La figue banane, le haricot, la patate douce, le maïs, sont, entre autres, les différents produits alimentaires qu’on peut trouver facilement dans cette commune du département de l’Ouest. Les fruits et les légumes sont également cultivés dans cette municipalité.
Les potentialités sont aujourd’hui encore énormes à Cabaret, quoique exposée aux catastrophes naturelles, à cause de sa configuration. Au moins 3 inondations meurtrières ont été enregistrées depuis 2004 dans cette commune, très plate, fondée en 1961.
« Nous avons des terres fertiles qui ne sont pas exploitées. Nous avons des ressources humaines. Ce qui nous manque ce sont les encadrements techniques », explique Julien Saint-Eloi, propriétaire de 7 hectares de terre.
Le plus grand problème auquel fait face ce cultivateur, c’est de ne pas pouvoir arroser ses terres.
Paul Joseph Pierre, lui aussi propriétaire terrien, croit qu’il est urgent de forer des puits artésiens dans la zone pour permettre aux petits agriculteurs de mieux exploiter leurs terres.
A côté des problèmes de captage des eaux, les paysans de Cabaret souhaitent recevoir du ministère de l’agriculture une assistance technique.
« Nous avons besoin de l’encadrement des agronomes, des outils et intrants agricoles », sollicite Marcelline Saint-Juste, une cultivatrice mère de six enfants.
En octobre 2007, des inondations dévastatrices, survenues suite au débordement de la rivière Béthel traversant la zone, ont causé la mort d’une vingtaine de personnes.
Plus de 20,000 sinistrés directs ont à l’époque été recensés.
Des organisations non gouvernementales (Ong) internationales sont à pied d’œuvre dans la zone, mais les résidents restent toujours associés à la main tendue.
Darius Louis-Jean opte pour des mesures durables.
« On pense à Béthel, chaque fois qu’il y a des inondations à Cabaret », dit-il, estimant que « c’est la responsabilité de l’Etat de curer et de drainer cette rivière ».
Cette rivière représente un danger pour des milliers de familles qui, à la moindre averse, n’ont pas la quiétude d’esprit.
Pour Elifaite Cédroit, la rivière Béthel pourrait être utilisée pour arroser les terres cultivables. Une idée qui devrait être matérialisée par le ministère de l’agriculture, selon Julien Saint-Eloi. [do rc apr 09/05/2008 0 : 00]