P-au-P., 23 avril 08 [AlterPresse] --- Sur le marché local, c’est quasiment le statu quo à propos des produits alimentaires de base, plus de dix jours après l’accord intervenu entre le chef de l’État, René Préval, et des importateurs de riz.
Seul le prix du riz importé a connu une légère baisse. Les autres biens essentiels demeurent très peu abordables, se plaignent des petits détaillants.
Le représentant résident en Haïti du Programme des Nations unies pour le développement a récemment annoncé la finalisation d’un plan gouvernemental d’action sur six mois pour faire face aux problèmes d’insuffisance alimentaire dans plusieurs régions du pays.
La crise alimentaire mondiale était au centre mardi, à Londres, d’un mini-sommet auquel ont participé plusieurs organisations internationales.
Le Programme alimentaire mondial a, à l’occasion, assimilé l’envolée historique des prix des produits alimentaires à un « tsunami silencieux ».
L’urgence est telle que la communauté internationale doit fournir une réponse de la même ampleur que celle apportée après le tsunami de 2004 dans l’océan indien, qui avait fait 220 mille morts, estime le PAM.
Haïti figure parmi les pays très vulnérables. Plus de la moitié des haïtiens souffrent de la faim et ont un revenu inférieur à un dollar par jour.
Le renchérissement du pétrole sur le marché international, dont les effets sont durement ressentis en Haïti, n’est pas pour arranger les choses. Le prix de l’or noir flirtait ces dernières vingt-quatre heures avec les 120 dollars.
Selon l’Agence internationale de l’énergie, qui représente les intérêts énergétiques des pays consommateurs, le prix élevé du pétrole pourrait provoquer une récession économique mondiale. La récession réfère à une diminution passagère de la production. [vs apr 23/04/08 18:35]
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