Par Garcin Malsa [1]
Soumis à AlterPresse le 19 avril 2008
Le Génie a connu deux siècles avant de s’immortaliser dans la nature.
Comme cette étincelle qui jaillit d’un brusque frottement de deux silex, le nègre fondamental a éclairé le monde de sa flamme qui ne s’éteindra point avant d’être reconnu comme le symbole du peuple noir c’est-à-dire du peuple opprimé quelque soit son phénotype ;
Rebelle, il a su montrer la voie aux déshérités et aux damnés de la terre en dénonçant la vision dominatrice de l’homme sur l’homme. Il a incarné la puissance des valeurs négro africaines.
Père fondateur de la nation martiniquaise, il fut pour son peuple un ciment construit de toutes les sèves végétales mêlées au conglomérat d’argile de sable et de cendres volcaniques.
Comme tel, il a attiré d’illustres personnages dont certains ont cherché à le toucher comme pour en mesurer la consistance.
Il fut aussi le chantre de l’identité sans cesse exprimée.
Poète, écrivain il a pu réaliser tout ce que tous ses pairs réunis pouvaient accomplir de plus merveilleux.
Politique, il a su faire oublier ses manquements grâce à la fulgurance de sa pensée, la pertinence de ses discours et le caractère visionnaire de son idéologie.
Sa modestie, son intelligence lumineuse, son altruisme, son humanisme inégalée ont fait de lui l’homme qui a fasciné même ses ennemis.
Aimé, que ta terre natale vers laquelle tu retournes te soit douce et légère,
Elle seule peut t’accueillir, t’honorer, te chérir et t’immortaliser mieux que tous les panthéons du monde.
Sainte-Anne le 17 avril 2008
[1] Président du Mouvement des Démocrates et des Ecologistes pour une Martinique Souveraine (MODEMAS) et maire de la commune de Sainte-Anne