Soixante-douze heures après la motion de censure essuyée par le Premier ministre Jacques Édouard Alexis, le nom du successeur de celui-ci n’est toujours pas connu officiellement. Le chef de l’État a affirmé, lors d’un Conseil des ministres, vouloir privilégier les procédures constitutionnelles et la concertation pour renouveler la stabilité politique acquise à la faveur de la constitution d’un gouvernement de consensus.
P-au-P., 15 avril 08 [AlterPresse] --- Des prétendants relativement nombreux. Mais pas encore de certitude sur le nom retenu par le Chef de l’État.
En conseil des ministres le lundi 14 avril (2008), René Préval a fait savoir à ses interlocuteurs qu’il allait suivre les procédures constitutionnelles en vue de l’aboutissement au plus vite du processus de ratification et de l’installation du nouveau Premier ministre.
Le président choisira le successeur de Jacques Édouard Alexis en concertation avec les présidents des deux chambres, aucun parti n’ayant la majorité au Parlement.
René Préval envisagerait également de se concerter avec les partis politiques et la société civile en vue de renouveler la stabilité politique ayant résulté de la mise sur pied d’un gouvernement de consensus.
Et comme de fait, le chef de l’État devait s’entretenir ce mardi avec les dirigeants des formations politiques représentées au Parlement.
En attendant l’investiture d’un nouveau gouvernement, celui de Jacques Édouard Alexis expédiera les affaires courantes. Les affaires courantes, c’est poursuivre ce qui est en cours.
Par exemple, le gouvernement démissionnaire pourra faire publier des lois déjà votées par le Parlement. Mais il ne pourra en aucune façon procéder au dépôt de projets de loi ni engager l’État à travers la signature d’accords bilatéraux ou multilatéraux. Le gouvernement démissionnaire ne pourra non plus enclencher des programmes de fonds, question de ne pas gêner l’orientation que la prochaine équipe voudra bien imprimer. [vs apr 15/04/08]
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