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Haïti / Commerces vandalisés : Le secteur privé réclame une enquête

P-au-P., 11 avril 08 [AlterPresse] --- Les associations du secteur privé réclament l’ouverture d’une « enquête solide et sérieuse » sur les casses dont ont été victimes de nombreux commerces et entreprises cette semaine. Cette enquête devra permettre d’ « identifier et de sanctionner les auteurs qui ont tramé cette violence et entraîné le pays dans l’instabilité et le chaos », précisent ces associations.

Le secteur privé dénonce « le laxisme patent des autorités qui ne sont pas intervenues à temps pour mettre un frein à cette flambée de violence et protéger les entreprises, les investissements et les emplois ».

Le secteur privé dit avoir pris acte de l’appel lancé par le chef de l’État dans son allocution du 9 avril et se déclare prêt à travailler, de concert avec l’Éxécutif, les autres pouvoirs publics, les acteurs sociaux et la communauté internationale, afin d’élaborer ensemble un plan portant sur le court, moyen et long terme pour une amélioration du pouvoir d’achat, la création d’emplois et la relance de l’économie.

« Les associations tant informelles que formelles du secteur privé demandent aux autorités compétentes de faire face à leur devoir et de garantir l’ordre public et la protection des vies et des biens pour la reprise normale des activités commerciales et industrielles ».

Le secteur privé dit reconnaître la légitimité des revendications concernant « l’augmentation du coût de la vie, la faiblesse de la production nationale et la hausse vertigineuse du prix de certains produits de première nécessité en provenance de l’étranger ». Cependant, le secteur privé dénonce le déferlement aveugle de violences lors de la plupart des manifestations.

Dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et dans certaines villes de provinces, « plusieurs pertes de vies humaines ont été enregistrées, plusieurs dizaines de stations de débit d’essence, de nombreuses succursales de banque, des maisons de transferts, des restaurants, des magasins, des étals de nombreuses marchandes, des locaux d’entreprises de presse écrite, parlée, télévisée et des maisons privées ont été vandalisés et pillés », rappellent les associations du secteur privé.

Celles-ci estiment que ces « actes inqualifiables » portent atteinte à la propriété privée, mettent en péril le devenir économique, détruisent « le climat d’investissement, facteur essentiel de toute création d’emplois ».

Au nombre des (treize) associations du secteur privé ayant paraphé cette note figurent l’Association des commerçants du secteur informel (ACSI), l’Association des assureurs d’Haïti, l’Association des hôpitaux privés d’Haïti, l’Associations des industries d’Haïti et les Chambres de commerce de plusieurs régions du pays. [vs apr 11/04/08 17:50]