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Haïti : Une quinzaine de blessées lors d’une double manifestation dispersée par la police

P-au-P., 15 sept. 03 [AlterPresse] --- Les échauffourées enregistrées ce 14 septembre au Cap-Haïtien, lors d’une manifestation de l’opposition et d’une contre-manifestation lavalas, ont fait une dizaine de blessés par jets de pierres et tessons de bouteille, dans les rangs des partisans de l’opposition, selon des sources concordantes.

Du coté des partisans du pouvoir il y aurait 5 blessés dans les mêmes conditions, selon ce qu’a pu confirmé la presse locale contactée par AlterPresse.

Quelque quatre mille manifestants de l’opposition se sont retrouvés nez à nez avec des contre-manifestants moins nombreux, des partisans du président Jean Bertrand Aristide, qui leur lançaient des pierres.

La double manifestation a été dispersée par la police à l’aide de gaz lacrymogènes.

La manifestation a été convoquée par le Front de l’Opposition dans le Nord (FRON) qui regroupe des représentations locales de trois coalitions politiques et l’organisation Initiative Citoyenne.

Plusieurs dirigeants politiques venus de Port-au-Prince dont Evans Paul du Parti convention Unité Démocratique (KID), Turneb Delpé du Parti National Démocratique Progressiste Haïtien (PNDPH) et Marie Denise Claude de l’une des branches du Parti Démocrate Chrétien Haïtien (PDCH), ont pris part à la manifestation.

La plupart de ces responsables ont jeté la responsabilité des troubles sur la police et l’Organisation des Etats Américains dont plusieurs membres étaient également présents au Cap-Haïtien, pour observation.

L’opposition a organisé sa marche ce dimanche en dépit de graves menaces qui ont été proférées la semaine dernière par divers groupes lavalas et d’une mesure interdisant, jusqu’à nouvel ordre, toute manifestation, dans la métropole du nord. Le gouvernement avait, par le biais du secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Jean Gérard Dubreuil, qualifié la manifestation annoncée de provocation.

Plusieurs responsables lavalas dont le directeur général du ministère de l’intérieur, Bel Angelot, et le député contesté Nahoum Marcellus ont pris part à la contre-manifestation des partisans du pouvoir.

Le 30 août dernier, une manifestation similaire de l’opposition s’était également achevée dans la violence. [vs gp apr 15/09/2003 14:00]