P-au-P, 04 avr. 08 [AlterPresse] --- Un système de visa biométrique, visant un meilleur contrôle d’identité des migrants vers les pays de l’Union européenne (UE) et une plus grande efficacité dans la lutte contre le terrorisme, a été officiellement lancé le 3 avril 2008 à l’Ambassade de France en Haïti, a constaté l’agence en ligne AlterPresse.
Entrée en vigueur le 1er avril 2008, cette nouvelle mesure devrait permettre de lutter contre le trafic d’êtres humains, la migration clandestine et l’usurpation d’identité, explique Jean-Pierre Guégan, consul de France à Port-au-Prince.
Le consulat français à Port-au-Prince reçoit une moyenne de 30 à 35 demandes par jour pour 90 nationalités différentes, selon Guégan précisant que plus de 7 700 demandeurs de visas de toutes catégories ont été enregistrés depuis la fin de 2007 jusqu’au début de 2008.
Pendant que les demandes de visa Schengen franchissent la barre de 6000, celles de visa national (visa de long séjour) sont de l’ordre de 1100.
Aujourd’hui, 65 postes consulaires français dans le monde, dont celui de Port-au-Prince, disposent du matériel nécessaire pour
délivrer le visa biométrique. L’opération consiste notamment en la saisie
d’empreinte des solliciteurs de visa, affirme Guégan.
Cette nouvelle disposition n’a pas réduit le flux de demandes de
visas, précise Guégan.
Le système biométrique de visa ne s’applique pas au chef de l’Etat, aux
membres du gouvernement disposant d’un passeport diplomatique, ni aux enfants de moins de 6 ans.
Pour éviter l’engorgement des guichets, les responsables consulaires français en Haïti conseillent aux intéressés de faire leurs demandes un mois avant le départ pour la France et/ ou d’autres pays de L’Union européenne.
Par ailleurs, sur l’ensemble des demandes de visa, formulées auprès du consulat français à Port-au-Prince, seulement 20% ont été refusées, informe, pour sa part, l’Ambassadeur Christian Conan.
Les personnes, auxquelles le visa français a été refusé, auraient présenté, dans la majeure partie des cas, de faux documents. Parmi ces personnes figureraient des jeunes qui auraient prétexté vouloir aller étudier en France.
L’Ambassadeur Conan reconnaît, toutefois, que de nombreuses opportunités sont souvent accordées aux étudiants haïtiens.
Malheureusement, « 80% de ces étudiants restent en France. Ce n’est pas comme ça on va développer Haïti », déplore Christian Conan.
Au consulat français, à Port-au-Prince, pas moins de deux Haïtiens font,
mensuellement, une demande de visa pour des raisons politiques. De telles demandes se font occasionnellement, souligne l’Ambassadeur Conan.
La présentation du système biométrique de visa a eu lieu, à l’Ambassade de France, à Port-au-Prince, en présence de Journalistes haïtiens. Ce système permettrait de repérer avec certitude
l’identité d’une personne, selon le consulat français. [do rc apr 04/04/2008 10 :45]
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