P-au-P, 27 mars 08 [AlterPresse] --- Le premier ministre Jacques Edouard Alexis est à Washington (Etats-Unis d’Amérique) pour promouvoir la conférence internationale sur le financement du Dsncrp (Document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté) prévue en Haïti le 25 avril 2008, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Le chef du gouvernement - qui a quitté Port-au-Prince dans l’après-midi du mardi 26 mars - y retourne le samedi 29 mars.
Alexis doit s’entretenir notamment avec des membres de l’Administration américaine, des représentants du Congrès et des responsables des institutions internationales comme la Banque interaméricaine de développement (Bid), la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (Fmi) et l’Organisation des États américains (Oea).
S’exprimant devant un parterre de journalistes, au salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture (à Port-au-Prince), peu avant son départ, le Premier ministre a fait savoir qu’il échangera avec ses différents interlocuteurs sur le financement du Dsncrp et « l’application du principe de la coresponsabilité » en vue de l’atteinte des objectifs du dit document.
« Nous discuterons avec nos partenaires du financement du Dsncrp, des programmes y afférents et des mécanismes de livraison de l’aide », a déclaré le Premier ministre.
Le Document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté est venu remplacer le Cadre de coopération intérimaire (Cci), appliqué en Haïti pendant la période transitoire (2004-2006) et qui n’avait pas donné les résultats escomptés.
Contrairement au Cci, le Dsncrp entend prendre en compte les problématiques sociales et de développement. Préconisé par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, le Dsncrp est censé permettre aux gouvernements des pays à faible revenu d’articuler leurs actions aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (Omd), de sorte qu’ils puissent réduire de moitié d’ici à 2015 (1990-2015) la pauvreté.
Haïti affronte une pauvreté massive qui est entretenue par de graves inégalités. Les différentes mesures de la pauvreté, indifféremment de l’approche privilégiée (monétaire, pauvreté humaine ou encore l’approche subjective) illustrent de manière éloquente une telle situation.
Ces deux dernières décennies, l’incidence de la pauvreté extrême n’a pas connu de baisse significative (en Haïti). Plus de la moitié des Haïtiens, soit 55%, ont un revenu inférieur à un dollar américain par jour contre 60% en 1986 et 48% en 2000.
Pour rester dans l’horizon temporel des Omd, Haïti devrait ramener l’incidence de la pauvreté extrême à 39.6% d’ici aux sept prochaines années et à 44.5% d’ici à la fin du mandat de l’actuel chef de l’État, soit fin 2010-début 2011. [vs apr 27/03/08 18:30]