Español English French Kwéyol

Haïti / Théâtre : " ...l’événement de la rentrée artistique "

P-au-P., 8-sept. 03 [AlterPresse] --- Port-au-Prince hébergera, du 18 au 27 septembre 2003, un festival international de théâtre baptisé « Les Quatre Chemins ». Il s’agit d’une
initiative du Bureau de la Communauté Française de Belgique en Haïti, du Théatre de Poche de Bruxelles, de la Charge du Rhinocéros et d’un collectif d’artistes haïtiens.

Les diverses représentations se tiendront au Forum Eldorado et à l’auditorium de l’école Sainte Rose de Lima, à partir de 18 heures. Au menu : « Les Monologues du vagin » de Eve Ensler, « Nuit Publique » écrit par Gary Victor et mis en scène par Daniel Marcelin, « Haïti, cri d’espoir » de Georges Béleck, « Kavalye Polka » de Sito Cavé, « L’Exception et la Règle » écrit par Bertolt Brecht et mis en scène par Pietro Varrasso, « Service Violence-Série » de la compagnie « Nous », « Thérèse en mille Morceaux » écrit par Lionel Trouillot et mis en scène par Maurice Levêque.

Outre des représentations théâtrales, il est prévu des lectures scéniques, débats et conférences.

La première édition de cette manifestation est dédiée à la mémoire de Max Porfondry, Hervé Denis, Théodore Beaubrun et Félix Morisseau Leroy.

Selon l’écrivain Lyonel Trouillot, membre du comité artistique des Quatre Chemins, la création du festival de théâtre de Port-au-Prince répond à l’idée du dialogue des cultures comme étant une donnée essentielle de la modernité. Par la variété du répertoire, ce festival permettra, ajoute-t-il, d’explorer un concentré des préoccupations humaines, sous la forme d’univers thématiques et de choix esthétiques particuliers.

Lors d’une rencontre avec des représentants de divers médias de la capitale le 5 septembre, le comité organisateur des Quatre Chemins s’est montré optimiste quant à la réussite du festival. « Nous souhaitons faire du festival l’événement de la rentrée artistique », a indiqué le représentant de la Communauté française de Belgique, Stéphane Pétiaux.

A la question de savoir si les ingrédients sont réunis pour qu’on ait un festival de théatre, en bonne et due forme en Haïti, un membre du comité artistique a répondu : « Nous n’avons pas une grande culture de théâtre. Mais il y a une grande demande ». Lyonel Trouillot a souligné le grand soin qui a été mis à la préparation du festival. « Les troupes existent. Elles répètent depuis trois mois. Les salles sont louées. Ce qui a pris du retard,
c’est le contact avec la population », a-t-il renchéri.

Pour porter la parole des artistes haïtiens auprès du plus grand nombre de gens possible, les organisateurs ont suggéré d’ouvrir, autour de la programmation des différents médias partenaires du festival, des débats sur des thèmes comme « Théâtre et Vodou », « Théâtre et Politique », « Haïti, le théâtre est-il possible ? », « Théatre et Mise en Scène ».

Le festival de théâtre de Port-au-Prince est soutenu en Haïti par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL), l’Institut Français d’Haïti et en Belgique par le Commissariat au Relations internationales de la Communauté Française de Belgique (CGRI), le Ministère de la Communauté française de Belgique et le Centre National de Coopération au Développement (CNCD). [vs apr 08/09/2003 14:20]