Par Hertz Clyde Dézir
Soumis à AlterPresse le 23 février 2008
Des Haïtiens résidant à Chicago (Etats-Unis d’Amérique) ont payé un chaleureux hommage à l’homme qui, jusqu’à nos jours, symbolise une haute fierté pour le monde sportif de la nation depuis plusieurs décennies.
En septembre 2007, Emmanuel Sanon effectua sa dernière visite dans la zone où il a été le récipiendaire de plusieurs plaques d’honneurs de la part de quelques organisations locales, dont le Congrès des Haïtiens pour Fortifier Haïti. Cette visite marqua sa troisième, laquelle fut aussi tout bonnement plus promue que les deux autres.
L’esprit de support fraternel anima, à l’occasion, Edgar Papillon, le responsable de Haitian American Community Association qui fit l’invitation. Selon Papillon, cette réunion du 29 septembre illustra à la fois la volonté d’honorer et de supporter l’ancienne star du football haïtien, un athlète de distinction que les Haïtiens ne peuvent pas s’empêcher d’admirer.
En fait, au début du programme, la chanteuse Patricia Désir dédia à Emmanuel Sanon le cantique « Grand En Fidélité » qu’elle chanta en la circonstance.
De son côté, Emmanuel Sanon apprécia bien le geste d’amitié du public composé, entre autres, de gens qui le virent en chair et en os pour la toute première fois. Son visage rayonna d’une immense joie, tandis qu’il salua, d’une ferme accolade, un ancien coéquipier mieux connu sous le nom de « Ballon Manès ».
En dépit de sa maladie, il garda ce jour-là l’air d’une personne qui jouissait d’une bonne santé. Au cours de son allocution, il informa brièvement son auditoire de son état de santé. « Je me sens bien », dit -il.
Un adolescent nommé Olivier Jacques, qui accompagnait son père, Frantz Jacques, adressa des mots d’appréciations à Emmanuel Sanon. A la fin de sa déclaration, le garçon affirma son désir de bénéficier de l’enseignement des ingénieuses techniques du vétéran. L’expertise sportive d’Emmanuel Sanon s’imposa comme un héritage ayant inspiré ce jeune haïtien américain qui, lui aussi, s’amuse à jouer au foot.
A part son discours, Emmanuel Sanon prit du temps pour causer à quelques personnes et leur donner des autographes à l’intérieur de plusieurs exemplaires de son ouvrage titré « Manno Sanon Toup Pou Yo », en vente, à l’occasion, dans la salle au prix de U.S. $20.00. On dirait que la relation de la plupart de ces personnes avec Manno Sanon remonta à plusieurs années.
« Chicago est l’un de ces endroits qui m’a donné un accueil enthousiaste. Cela m’a fait beaucoup de plaisir ce soir », déclara-t-il.
La mort de Manno Sanon lui a dérobé la chance d’accomplir l’un de ses rêves.
« J’ai l’intention d’écrire un troisième livre à l’intention des enfants [et des jeunes] » précisa-t-il.
Malheureusement, il est parti sans avoir accompli ce rêve.
Hertz Clyde Désir
dezirclyde@yahoo.fr
Consulter +
