P-au-P, 22 févr.-08 [AlterPresse] --- Les prix des produits essentiels continuent de grimper à un rythme vertigineux, au point où les députés de la 48e Législature en veulent au gouvernement du Premier ministre Jacques Edouard Alexis, dépassé par la situation, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Programmée pour ce 21 février, l’interpellation du premier ministre a été reportée à la huitaine, soit le jeudi 28 février 2008.
Les parlementaires attendent de Jacques Edouard Alexis des actions concrètes pour réduire le coût élevé de la vie.
Alexis risque de perdre son fauteuil de premier ministre en cas de vote de non confiance de la part des députés. Toutefois, rien n’est encore tiré au clair quant au sort réservé au chef du gouvernement qui a été convoqué, la semaine dernière, par les sénateurs autour de cette question de vie chère.
Outre les membres du corps législatif, d’autres secteurs se disent préoccupés par cette situation socioéconomique désastreuse qui affecte gravement le pays.
Une centaine de manifestants, pour la plupart des employés de la compagnie publique de télécommunications (Teleco) renvoyés par le tandem du président René Garcia Préval et du Premier ministre Jacques Edouard Alexis, ont même investi les rues, le 21 février 2008, pour dénoncer cette situation aggravante.
Il s’agit de la deuxième manifestation de rues, dans l’espace d’une semaine, de pères et mères de famille qui exigent également du gouvernement des réparations.
« Nous sommes solidaires de ces employés révoqués qui dénoncent la hausse du coût de la vie », déclare à AlterPresse, Guy Numa du Mouvement démocratique et populaire (Modep).
Numa annonce tout un train d’activités visant à contraindre les autorités étatiques à adopter des mécanismes visant à apaiser la misère des couches les plus défavorisées du pays.
Cette mobilisation sera étendue, selon Numa, dans plusieurs régions du pays.
A Port-au-Prince, une certaine mévente des produits sur le marché est constatée depuis le début de l’année en raison de la hausse des prix et de la baisse du pouvoir d’achat des ménages.
Parallèlement, les prix des produits pétroliers continuent de jouer au yoyo pendant que le dollar (36 gourdes pour un dollar américain) accuse une certaine stabilité depuis un certain temps.
L’administration Préval/Alexis se montre impuissante face à la dégradation du coût de la vie, arguant qu’elle ne peut, en aucune façon, apporter des « solutions miracles » à ces maux qui rongent les familles haïtiennes. [do rc apr 22/02/2008 14 :40]