P-au-P., 20 fevr. 08 [AlterPresse] ---Fidel Castro a annoncé à ses "chers compatriotes" qu’il renonçait à la présidence du pays dans un message en date du 18 février 2008 et publié dans Granma,organe officiel du régime.
"Je n’aspirerai ni n’accepterai – je répète – je n’aspirerai ni n’accepterai la charge de président du Conseil d’État ni de commandant en chef", souligne le président cubain dans son message.
C’est inévitablement une page qui se tourne pour l’île révolutionnaire. Agé de 81 ans et à la tête du parti depuis quarante neuf ans, Castro s’était éloigné du pouvoir depuis juillet 2006, pour cause de maladie. Il avait alors remis les rênes du pouvoir à son frère cadet Raoul, premier vice-président du Parti Communiste Cubain.
« Le moment est venu de postuler et d’élire le Conseil d’Etat, son président, vice-président », indique Fidel Castro à propos d’élections prévues le 24 février prochain.
Le parlement de Cuba, récemment élu, se réunira effectivement pour désigner les membres du Conseil d’Etat, la plus haute instance du pouvoir exécutif du régime communiste cubain, ainsi que son président, le chef de l’État, et le ou les vice-présidents.
Toujours dans son discours, Castro revient sur sa longue convalescence qui lui a interdit toute sortie publique. A peine a-t-il pu voir à quelques reprises son ami et allié, le président vénézuélien Hugo Chávez et dernièrement son homologue brésilien, Ignacio Lula Da Silva.
Castro a pu « lire et beaucoup méditer, forcé par le repos. Des forces physiques suffisantes pour écrire de longues heures m’accompagnaient, que j’ai partagées avec la rééducation. Préparer mon absence, psychologiquement et politiquement, était ma première obligation après tant d’années de lutte. Je n’ai jamais nié que cette rééducation n’était pas ’exempte de risques’ », ajoute t-il.
Le vieux leader se veut par ailleurs optimiste pour la Révolution cubaine. « Notre processus compte encore avec des cadres de la vieille garde, unis à d’autres qui étaient plus jeunes quand a commencé la première étape de la Révolution ».
« Je ne vous fais pas mes adieux », termine-t-il en promettant de continuer à écrire sous le titre “Réflexions du camarade Fidel”. « Ce sera une arme de l’arsenal avec lequel il faudra compter. Peut-être que ma voix sera entendue. Je serai prudent. Merci. » [cd gp apr 20/02/2008 10:00]