P-au-P., le 5 sept. 03 [AlterPresse] --- Des dispositions annoncées par le
gouvernement pour faire face à des problèmes pratiques récurrents à chaque
rentrée des classes, ne calment pas l’appréhension de nombreux parents et
élèves. En plus des problèmes économiques, ces derniers redoutent les
insurmontables difficultés de circulation, surtout en période cyclonique.
Se lever avant l’aube, préparer les enfants, tacher d’être en route bien
avant 6 heures du matin : telle est l’obligation quotidienne des parents de
Port-au-Prince et surtout de la périphérie de la capitale. Il faut
absolument éviter les embouteillages interminables pour permettre aux
enfants d’arriver à l’école à l’heure.
Gérald Jean Louis, père de famille, habite à Carrefour, banlieue sud. Ses 3
enfants
vont à l’école au centre-ville. Il confie à AlterPresse que « la rentrée des
classes (prévue pour le 8 septembre) est rendue plus difficile cette année à
cause des dernières averses et les difficultés qui les accompagnent ».
Gérard Jean-Louis prévoit un certain épuisement des enfants, qui vont
laisser la maison avant 6 heures du matin et revenir après 3 heures de
l’après midi, à cause particulièrement des embouteillages monstres. Les
trajets qui normalement devraient durer une demi-heure, s’allongent
indéfiniment. Parfois, plus de 2 heures d’horloge sont nécessaires pour
franchir une douzaine de kilomètres.
Les élèves et étudiants des cours du soir sont encore plus exposés. Après
des pluies torrentielles, le transport en commun est très rare. Junior
Métayer, étudiant en Sciences Informatiques, est soulagé que ses cours ne
débutent qu’au mois de novembre. « Heureusement ! », s’exclame-t-il,
exprimant l’espoir que les pluies torrentielles auront cessé d’ici-là .
Plusieurs ministères, dont celui des travaux publics, ont annoncé avoir pris
des dispositions pour faciliter la rentrée des classes. Le titulaire des
travaux publics, Harry Clinton a annoncé la réparation des rues de la
capitale et la mise en place de dispositifs de signalisation routière à
certaines intersections.
Dans le passé, des mesures de ce genre ont toujours été annoncées, sans
effet décisif sur la situation de la circulation en période scolaire, liée
en partie à l’organisation du transport en commun et au contexte général de
précarité et de non respect de certaines normes. [ijb gp apr 05/09/2003
13:40]